Dans quelques semaines, le peuple amazigh fêtera le 29ème anniversaire du printemps berbère. Le bilan des acquis n’est pas réjouissant. En effet, ces derniers sont maigres et fragiles. D’un côté, on n’est plus dans l’époque des censures sordides. Tamazigh est exprimée fièrement par ses enfants. D’un autre côté, le pouvoir demeure silencieux voire indifférent face à la revendication de base qui fera toute la différence dans la construction d’une Algérie authentique, juste et plurielle. Le pouvoir central et les islamistes travaillent d’arrache-pied pour éradiquer les derniers bastions de la revendication. Les deux camps travaillent de concert en se cachant derrière l’Islam. Comme si on ne pouvait pas être berbère et musulman. Certains Berbères, aveuglés par le paradis de l’au-delà ou le gain facile, sont tombés dans le piège ou jouent le jeu de ceux qui tentent par tous les moyens d’effacer leur identité. Il est temps pour l’islam de se démarquer de ces magouilles et de respecter les civilisations qu’il a trouvées dans les pays qu’il a conquis dans la plupart des cas par l’épée.