Il était très difficile de retrouver les huit membres du ballet national qui ont décidé de rester à Montréal au Canada. Il était encore plus difficile de les convaincre de faire une déclaration au journal Echorouk. En effet, il a fallu deux journées entières pour les convaincre d’ouvrir leurs cœurs au journal lors d’un entretien exclusif. La rencontre a eu lieu avec sept membres du groupe alors que le huitième, de sexe féminin, a préféré se cacher quelque part à Montréal. Ainsi, les membres du groupe donnent pour la première fois leurs versions de l’affaire qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours.

Le consul général d’Algérie à Montréal (Canada) a minimisé le « tapage » médiatique soulevé ces derniers jours autour de l’affaire des danseurs du ballet national qui ont décidé de rester dans ce pays alors qu’ils étaient en mission officielle. Selon lui, ce qui s’est passé est « normal » jusqu’ à maintenant. « Toute cette affaire n’est qu’un simple retard enregistré dans le retour en Algérie des membres du ballet national », a-t-il expliqué tout en refusant d'admettre qu'il s'agit d'une affaire de « Harragas ».

Pendant seize mois, le ministre de la Justice du gouvernement Guy Mollet, a délibérément approuvé l’exécution, par la guillotine, de 45 membres du FLN. Ambitieux, Mitterrand ne cachait pas son désir de réprimer la rébellion FLN. Agé alors 40 ans, « il devait aussi pour durer donner des gages aux durs du gouvernement », notent les auteurs du livre.