En août 2005, en marge d'une entrevue à Alger avec Richard Lugar, président de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, Abdelaziz Bouteflika a déclaré que le Maroc gagne "trois milliards d'euros par an" grâce à la contrebande qui se pratique tout au long de la frontière Algérienne, révèle un câble diplomatique obtenu par Wikileaks.

Guelma fut d’abord nommée MALAKA par les Phéniciens qui écrivaient de droite à gauche. Après la chute de Carthage et l’arrivée des Romains, ces derniers l’ont lu de gauche à droite et ça a donné KALAMA… certains disent LGA LMA (il a trouvé l’eau) car la cité de l’artiste que j’ai interviewé, d’après lui, est entourée de beaucoup d’eau. D’autres disent que c’est Malika (reine en arabe). Je ne veux pas vous raconter d’histoires. Je laisse le soin aux historiens. Restons avec l’invité avec lequel j’ai fait la gaâda dont vous avez le contenu entre les yeux ou les mains ou les deux à la fois.

Les télégrammes divulgués par WikiLeaks sont révélateurs du fossé existant entre l’Algérie et le Maroc. Pour le président algérien, le roi du Maroc est un «homme non ouvert, qui manque d’expérience et n’a même pas le sens de l’humour». Pour le problème du Sahara occidental, il pense que le souverain alaouite fait fausse route avec  son histoire d’autonomie.

Le journal espagnol El Pais, qui rapporte le câble en question, indique que «les forces armées marocaines sont toujours éclaboussées par la corruption, l’inefficience bureaucratique, leur bas niveau d’éducation, certains de leurs soldats courent le risque de tomber dans le radicalisme, elles sont politiquement marginalisées et le gros de leurs effectifs est déployé au Sahara occidental».

Appel du roi Abdellah d’Arabie saoudite aux Etats-Unis pour qu’ils attaquent l’Iran, jugements peu flatteurs sur les principaux dirigeants mondiaux…, la divulgation par le site WikiLeaks de plus de 250 000 câbles et rapports américains n’est pas loin de déclencher une crise diplomatique mondiale.

L'Algérie n'est pas épargnée par les révélations fracassantes de Wikileaks. C'est du moins ce que relève notre confrère "El Khabar" qui a rapporté lundi la déclaration de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, dans laquelle il affirme que "l'Algérie" ainsi que "ses hauts responsables" sont concernés par les câbles diplomatiques qui révèlent les dessous de la diplomatie américaine et internationale.

Neuf danseurs du Ballet national algérien ont choisi, à l'issue d'une représentation à Montréal, de demander l'asile au Canada. Cette sortie de scène peu commune, passée quasiment inaperçue ici, a créé des remous en Algérie, où le phénomène de la harga (l'émigration illégale) des jeunes suscite des inquiétudes.