Le soutien des Algériens du Canada au hirak ne se dément pas, plus de 9 mois après le début du mouvement populaire. Une opération «zéro vote» a été lancée samedi dernier à Montréal, au premier jour du vote anticipé pour la diaspora.

Après dix semaines d'un mouvement de contestation sans précédent en Algérie, les manifestants maintiennent la pression. Au Canada, la communauté algérienne fait écho à la population sortie dans la rue en Algérie pour demander le départ de ce qui reste du pouvoir de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika (Nouvelle fenêtre). Les Canadiens d'origine algérienne s'adressent aux autorités du pays d'accueil pour qu'elles fassent barrage à l'argent de la corruption.

Les membres de la communauté algérienne de Montréal ont manifesté, dimanche, pour une 38e semaine, afin d’appuyer les revendications de leurs compatriotes en Algérie, qui réclament un changement de garde significatif au sein du gouvernement.

C’est devenu une sorte de rituel : le vendredi, de façon hebdomadaire désormais, des centaines de milliers d’Algériens prennent la rue pour manifester leur colère envers le président Abdelaziz Bouteflika et son régime. Ce rituel manifestant trouve son écho à Montréal où, tous les dimanches depuis le 24 février dernier, la diaspora algérienne se mobilise également pour manifester à l’entrée du Consulat général d’Algérie, à l’angle des rues Sherbrooke et Saint-Urbain.

Depuis son rôle d’ambassadrice du 375e anniversaire de Montréal l’an dernier, Ikram Mecheri a soif d’aider les membres de sa communauté. C’est pourquoi elle a lancé, de concert avec l’arrondissement, le conseil jeunesse du Sud-Ouest. Une quinzaine de jeunes seront appelés à conseiller les élus sur les enjeux touchant leur groupe d’âge et à trouver des pistes de solution pour y remédier.