«Le bonheur, c’est relatif»
Il était cadre dans le secteur bancaire. L’idée de partir lui est venue comme à tant d’autres Algériens qui ont quitté le pays à la recherche d’un sol plus accueillant. D’une atmosphère plus respirable. C’est que la décennie rouge a laissé des traces indélébiles.
Marwan El-Andaloussy émigre avec sa petite famille au Canada, à Montréal. Quatre ans après son départ, il revient au pays à l’occasion des vacances d’été, pour se ressourcer en famille, revoir sa maman en particulier, ses amis, dans son quartier natal, Meissonnier.
Dans ce long entretien, que nous publierons en deux parties, Marwan El-Andaloussy nous raconte ses impressions d’Algérien qui redécouvre son pays, sa ville natale Alger, après des années d’absence. Il nous raconte aussi sa nouvelle vie au Canada, ce qu’il apprécie et ce qu’il n’est pas prêt d’adopter comme mode de vie même s’il devait vivre tout le reste de sa vie au Canada.
Malgré toutes les critiques qu’il porte à l’endroit de la société canadienne, notre interlocuteur trouve que l’essentiel est que c’est un pays de droit et d’organisation. Ce sont, d’ailleurs, les principales différences qu’il voit entre l’Algérie et son pays d’accueil. Pour le reste, il trouve que «le bonheur est relatif» et qu’on peut aussi bien le trouver ici ou ailleurs.