Le pouvoir a usé de tous les moyens pour empêcher les algériens de rallier la capital pour participer à la marche à la quelle a appelé la CNDC pour ce samidi 12 février. Les trains électriques assurant la desserte Thénia-Alger sont restés en rade depuis jeudi dernier.

Les interprétations en France des révoltes populaires dans le monde arabe sont des indicateurs de nos perceptions de ce même monde. Lorsque l'Europe s'appesantit sur son pessimisme et se lamente sur sa crise, des peuples soumis au joug des tyrans relèvent la tête et se battent pour la liberté.

S’inscrivant dans la dynamique citoyenne luttant pour l’avènement d’une Algérie démocratique et sociale, le RCD, fidèle à ses fondements et engagements et partie prenante de la Coordination nationale pour le changement démocratique, se joint à toutes les forces vives combattant ce régime illégitime, corrompu et prédateur, qui enfonce, chaque jour davantage, l’Algérie de Novembre et de la Soummam dans la misère, l’arbitraire et le discrédit international.

S'adressant à un journaliste britannique de la chaîne al-Jazira, un manifestant tunisien s'était écrié: «Nous voulons sentir la démocratie, comme vous, comme en Amérique!»

Dans cet entretien, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (Cncppdh) estime que la levée de l’état d’urgence promise par le gouvernement est salutaire. Il précise que l’opposition peut manifester pacifiquement et utilement dans les autres wilayas, insistant sur le fait que l’interdiction des marches populaires à Alger obéit à des considérations strictement sécuritaires.

Le professeur Omar Aktouf revient, dans cet entretien, sur la marche prévue à Montréal le 12 février en soutien à celle prévue, le même jour à Alger, par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie. Réduire les troubles qui ont eu lieu en Algérie début janvier à des émeutes de la faim est le propre de tout pouvoir aux abois et de toute dictature qui ne dit pas son nom, estime-t-il. Pour lui, le meilleur indice qu’un pays du tiers-monde est en train de sombrer, c’est lorsqu’il reçoit des compliments de la part du FMI, de la Banque mondiale ou de l’OMC. Omar Aktouf, qui a donné une conférence à la mi-janvier à l’invitation du Regroupement des Algériens universitaires du Canada (RAUC), juge que la diaspora algérienne peut jouer un rôle sur les plans politique et économique, qui sont intimement liés au demeurant, à condition qu’elle ne soit pas traitée en «force» à récupérer par des régimes ploutocrates corrompus.