Y'a-t-il trop d'immigrants au québec? La province a t-elle la capacité d'augmenter son niveau d'immigration au delà des seuils actuels?
Ce sont là des questions récurrentes qui interpellent en ce moment les acteurs politiques québécois? Il est clairement admis que la question de l'immigration touche de multiples facettes: la démographie,l'économie, le fait français et l'occupation du territoire.
Mais, avant d'envisager d'augmenter le nombre d'immigrants, ne serait-il pas plus judicieux de faire l'état des lieux en améliorant d'abord les conditions de vie de ceux qui sont déjà installés et qui sont confrontés à des situations probématiques. Quant à leur intégration, qui en est responsable? les services gouvernementaux? Est-ce la société civile qui a un rôle particulier à jouer? Ou les associations communautaires et ethniques?
Mais qu'en est-il en réalité?
Les immigrants par exemple d'origine du Maghreb ont choisi le Québec s'agissant d'une province francophone et accueillante mais ils éprouvent de la peine à trouver du travail. C'est d'ailleurs la communauté la plus touchée par le chômage aussi paradoxal que cela puisse paraitre. Certains par eux au lendemain du 11 septembre 2001, par défaitisme et en désespoir de cause et selon l'enquête menée par le journal de la presse de montréal du 10 août 2007, ont troqué leur identité contre des noms chrétiens juste pour se faire valoir et pouvoir s'intégrer dans la société.
Est-ce la solution idéale? Renier ses origines, sa culture, ses repères et son appartenance est la pire des vilenies diront certains. En tout état de cause, la société d'accueil devrait accompagner de bout en bout les nouveaux immigrants jusqu'à la concrétisation de leur intégration finale.
D'autre part, n'oublions pas les émeutes qui ont embrasé dernièrement Montréal-Nord et qui sont surtout causés par un ras-le bol caractérisé par le mépris et la marginalisation. Pour éviter d'autres évenements malheureux dans ce genre, il faut assurer l'égalité des chances entre tous les citoyens car la paix sociale a un prix. N'oublions pas aussi que le Québec a été bâti par des gens venus d'ailleurs qui ont mis en commun leurs valeurs et ambitions. Le défi qui attend les québécois est de lutter contre la discrimination et toute forme de racisme pour une société multiculturelle, juste, solidaire et unie.
Yacine Rahmania, journaliste.
