Il n'est pas fait pour vous, circulez! Le chien; vous, aux pots dans le crane, un crane vide. Ces mots vous procureront des nausées.
C'est un bipède. Il se meut aussi en quadrupède. Peut dormir sur la poitrine. Quand le maitre l'appelle, il se met sur ses deux pattes.

Il a pleuré. À déchirer des âmes, à réveiller des morts. Il a des parties noires. La plus grande, la plus visible, même cachée, est intégralement, purement blanche.

Il était heureux. Très.

Il a réveillé des morts; ils vivaient à coté du cimetière des tombes de ceux qui ont consommé leur vie. Arrivés, entrant, les morts ont vu le corps inerte.

Les premiers morts-vivants qui sont venus voir le mort le voyaient mourir, lui. Ceux qui avaient compris ses larmes, à lui; ont eu pitié, pas pour le mort qui devait rejoindre les morts, ceux du cimetière.

Je suis le mort. Celui que vous voyez est mon corps partant pour sous-terre. C'est lui que vous allez laver et que vous porterez demain, en chantant. Revenez me voir ce soir, dès fois que vous ne le méprisez pas encore. Je vous promets de les retenir. Mes larmes. Les ondes de mes gémissements, vous les lirez, vous les verrez dans cet air. Les ondes sont des particules; peu d'entre vous le savent. Mais, de grâce, ne me touchez pas; ne me dites pas: dégage. Je vous mordrai, je ferai de vous des enragés, moi qui n'ai jamais fait de mal à une perdrix, lièvre ou porc. Quand je me mettais sur mes deux pattes, les victimes ne comprenaient pas que je voulais leur dire de faire attention car si elles bougeaient, elles crèveraient par de la chevrotine parce que je suis juste le chien, son chien et lui le tireur d'élite.

Le mort, le faux était vraiment mort. Les morts-vivants tournaient autour. Ils l'attestaient par le lever de leur doigt, le fait pour.

Le chien s'en foutait des visiteurs. D'ailleurs, d'aucuns ne lui présentaient ses condoléances. Il était heureux, dans son coeur, dans sa mémoire. Maintenant, il a un peu mal, très. Beaucoup.

- Pour une fois, vous, morts-vivants, avez fait la bonne différence. C'est à lui, au mort que vous croyez l'être, que vous dites que je suis le vrai mort. Merci pour votre venue et votre indifférence vis-à-vis de ma personne. Lui, il me parlait mieux qu'à vous. Pour vos problèmes de récolte, c'est lui que vous appeliez et c'est moi qui faisais le rabatteur. Ce soir, vous n’êtes pas des minables. Je vous demande de ne pas l'être demain. Après, redevenez ce que vous aimez être.

Lui, c'est le chasseur. Il a chassé autant que le chien. Probablement. Il a été humain, doux et dur. Le Chien aime, le chien résiste. Le chien ne ment pas. Le chasseur si. Même beaucoup. Croyez-le! C'est la vérité qu'il vous dit, qu'il vous redira.

Mais ce n'est pas le bon chien. Au suivant.

Hier, c'était l'aid. Ce jour; c'est la fête négation. Celle du chien. Le chasseur est en Kabylie. Il a éteint les lumières à Tadoussac.

Le chien du chasseur s'appelle Stop.

Et maintenant

Pour les chiens-bipèdes! Tout un chacun, individuellement, au pluriel.

Si le titre est long, c’est pour éviter le vous. Ces bipèdes en sont de vrais. Ils se nourrissent d’ordures sociales et humaines. Ils ne boivent pas les bonnes paroles, ils les lapent.
Ce genre de chiens aiment le beau le soumettre apprécier son esthétique l’exploiter en tirer profit le caresser l’embrasser à l’user l’utiliser l’exposer profiter de sa vulnérabilité le jalouser le freiner dans son développement l’empêcher d’exprimer sa divergence lui faire la cour lui roucouler des méchancetés.

Ces chiens sont une merde. Retour en arrière : seuls deux vous, ce dernier compris, obligatoires, ont été utilisés. Parler de cette merde, de ces bipèdes est harassant, fatiguant. Tant pis, cette fatigue vaut la peine de parler des chiens et du beau.

Ces chiens atteints de rage sans se laver les têtes, sans se noyer, méritent et doivent écouter des insultes, vulgarités et grossièretés jusqu’à crever leurs tympans.
Les chiens, les vrais, ces bipèdes sont capables du pire du meilleur, du worst of the best pour éviter la confusion. Leur intelligence  mérite une étude dans un laboratoire de Tadoussac, ce village men… du Canada.
Absalom, Absalom! J’espère qu’ils (les chiens) connaissent cette exclamation. Dans ce pluriel nominal, celui de chiens-bipèdes, sur cette terre, les diables en sont leurs compagnons; ailleurs ce seront les Satans.

Les Anges, l’Ange, le seul, est inégalable. Il est unique. C’est pour ces raisons qu’il a été gâté, dorloté, choyé. Cet Ange redonnera la valeur à ces précédents attributs.

Pour solder la balance : dans l’autre chien, le premier, c’est la cruauté; dans ces chiens c’est la vérité.
Hey, les chiens, les scatophages, l’Ange, c’est mon Algérie, ma Patrie; dans laquelle j’ai mis juste mon âme, aucun courage, Cette âme est une Jarre.

Promis. Après, sans date, les lecteurs de Ksari auront du William Faulkner, des Galbraith, (les deux John et James) et de l’Algérie, cette immense Jarre, fusionnés.