Croyant avoir fait une bonne affaire en achetant pour 7000 $ d’équipements d’un commerçant montréalais, une restauratrice était loin de se douter qu’elle transigeait avec un homme d’affaires condamné à quelques reprises pour ses pratiques commerciales douteuses.

 

Désirant ouvrir un restaurant avec son associé Mehrdad Rezaei, Newzika Sibilio a récemment décidé d’investir dans un établissement de la rue DeLorimier.
Elle a donc entrepris des recherches sur Internet pour s’équiper en fournitures de cuisine. Elle a remarqué des annonces de Metro Caisses, un commerce de la rue Papineau et s’est rendue sur place le 19 novembre.
Après avoir dépensé un peu plus de 7000 $, Mme Sibilio a reçu la confirmation du commerçant, Serge Roy, qu’elle recevrait sa commande quelques jours plus tard.
Un évier qui ne peut être livré — il aurait été vendu par erreur — entraîne un premier délai de livraison.
La cliente se tourne alors vers un autre fournisseur pour obtenir la pièce manquante.
«Quand j’ai dit aux employés de l’autre magasin où j’avais acheté mes équipements, ils m’ont dit de ne pas m’attendre à recevoir ma commande», poursuit-elle. La prédiction s’est avérée juste. « Tous les jours, M. Roy me répétait la même chose : ça va arriver demain», soutient Mme Sibilio.
Trois semaines plus tard, elle a finalement reçu quelques articles, auxquels il manquait toutefois des pièces essentielles à leur fonctionnement.

Récidiviste
Mme Sibilio a tôt fait de s’apercevoir qu’elle n’était pas la première à vivre une telle situation avec M. Roy.
Celui-ci a d’ailleurs fait l’objet d’un reportage de l’émission J.E. dans lequel plusieurs restaurateurs ont témoigné de leurs mauvaises expériences.
Des poursuites ont été intentées contre le commerçant, déjà condamné à rembourser des personnes lésées.

Des menteurs?
Contacté par 24h, l’homme a expliqué que seulement deux articles de la commande totale de Mme Sibilio étaient en retard et qu’il préférait attendre de tout avoir avant d’effectuer sa livraison.
Son ton cordial a vite changé lorsque l’auteur de ses lignes lui a rappelé des similitudes avec les cas des autres restaurateurs insatisfaits.
«Ce sont des menteurs. Je n’ai plus rien à vous dire», a lancé M. Roy, avant de raccrocher.
Mme Sibilio a déposé une plainte aux autorités. Une enquête a été ouverte.

Source: 24h du 14 decembre 2012