L’humoriste vedette Rachid Badouri doit affronter la douloureuse perte de sa mère. Et il doit souffrir terriblement. Maman Khadija, « sa première fan » comme Rachid était si fière de nous le dire en entrevue, est morte samedi dernier à l’âge de 66 ans, à la suite d’un long combat contre le cancer.



Sachant sa mère mourante, Rachid Badouri a vite annulé le spectacle qu’il devait donner à Matane pour assister aux dernières heures de celle qu’il aimait du plus profond de son être.

C’est Louis-José Houde qui l’a remplacé à pied levé.

Rachid Badouri s’était marié tôt en juillet dernier sentant que la maladie de sa mère accélérait gravement. Il tenait à lui faire vivre ce dernier moment de grand bonheur.

« Sa super-héros »

La famille demande aujourd’hui la plus grande discrétion afin d’affronter et d’apprivoiser ce lourd deuil. C’est ce que faisait savoir hier par voie de communiqué Annexe Communications.

Rachid Badouri est un homme de famille. Ses parents d’origine marocaine ont toujours suivi sa carrière pas à pas. Ils l’ont vu jouer des centaines de fois, assistant à ses shows soir après soir, ce qui faisait bien rire Rachid. Souvenez-vous des petits plats que sa maman lui avaient préparés pour tous les gens qui assistaient à l’enregistrement de Tout le monde en parle.

Dans une entrevue à Elle Québec, il déclarait « je n’ai jamais pu dire publiquement à quel point je remercie Dieu d’avoir permis à ma mère de survivre à cinq cancers et de partager avec moi mon rêve de carrière. Ça n’aurait pas été pareil sans toi, maman, ma super-héros. »

Histoire de famille

Il y a de ces artistes qui sont tout simplement touchants et vrais lorsqu’ils parlent de leurs parents.

Or, Rachid Badouri est un de ceux-là.

Alors que je lui demandais de me parler de ses racines, un jour en entrevue, il déclara ceci : « Je viens d’une famille de Laval. Mes parents sont d’origine marocaine. Je suis le plus jeune de la famille. J’ai une soeur qui est médecin dans le Sud de la France et une autre qui est directrice des comptes dans une entreprise.

« Elle s’appelle Louisa et elle est plus drôle que moi. Quand j’ai abandonné le cégep pour devenir agent de bord pour Air Transat, mon père m’a traité de salopard ! Mais cinq ans plus tard, quand je lui ai dit que je lâchais Air Transat pour devenir humoriste, il a souri. Il savait alors que si je faisais un métier que j’aimais profondément, je n’allais plus travailler de ma vie. Donc, je ne travaille plus. Je suis bien car ce métier, c’est moi. Ma mère est ma première fan. Entre elle et moi, le cordon ombilical n’est pas coupé. »

Il nous a souvent dit qu’il rêvait du jour où il allait gagner son Oscar et en profiterait pour rendre hommage à ses parents.

Fils à maman

Définitivement, Rachid Badouri était « le fils à maman et fier de l’être. Et tellement heureux de nous raconter et de nous parler de la grandeur de cette dame qui combattait la maladie depuis plusieurs années.

Pas étonnant qu’il se soit fait un devoir d’être là à ses côtés pour vivre son passage de la vie à la mort.

Rachid Badouri a déjà déclaré « je n’ai peur de rien dans la vie, mais je crains la colère de Dieu. »

Or, voilà qu’aujourd’hui il est devant cette colère.

La section spectacles du Journal de Montréal offre ses plus sincères condoléances à Rachid Badouri, ce fils adoré par sa mère, une femme qui aimait tant le voir sur scène.


Source: Canoe.ca