Désormais, tout commerçant ou industriel doit remplir une attestation sur l’honneur pour l’obtention du visa pour la France.

L’attestation sur l’honneur exigée aux opérateurs économiques algériens pour l’obtention du visa suscite l’indignation. «Il y a des choses qui ne sont pas normales», assure Ali Hamani, président de l’Association des producteurs algériens de boissons.

Les commerçants et les industriels désireux d’obtenir un visa d’affaires pour la France doivent, conformément au nouveau dispositif, certifier qu’ils n’auront pas l’intention de «déposer une demande de carte de séjour en préfecture ni de tenter d’obtenir indûment des prestations sociales», lit-on dans un entretien de Michel Dejaegher, consul général de France à Alger, publié sur le site du consulat général en novembre dernier. «Il appartient aux représentants de l’Etat algérien d’appliquer la réciprocité», insiste M.Hamani.
Des opérateurs économiques algériens voient en cette nouvelle disposition, une énième restriction instaurée par le gouvernement français, répercutée par son consulat général à Alger. Une démarche commune adoptée par l’ensemble des opérateurs économiques algériens vis-à-vis des sociétés françaises serait, selon Ali Hamani, nécessaire et même indispensable. «Les opérateurs économiques doivent faire pression sur leurs collègues», a-t-il expliqué. Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) déplore, quant à lui, l’absence de facilités dans l’obtention de visa avec les nouvelles formalités. Pour les hommes d’affaires, qui doivent se déplacer fréquemment pour de courtes durées à l’étranger, leur travail l’exige, rappelle M.Hamiani. Ces dernières mesures ne sont pas de nature à faciliter leur travail.

Selon Boualem Merrakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), cette démarche est à contre-courant du discours politique qui place le développement des relations économiques et commerciales entre Alger et Paris parmi les priorités. Cependant, ce dernier a précisé qu’il s’agit avant tout d’une décision liée à la souveraineté. «Lorsque les échanges entrepreneuriaux augmentent c’est le renforcement et l’approfondissement des relations qui augmentent.

Il est primordial pour cela que les acteurs économiques bénéficient d’une attention particulière dans la délivrance de visa», fait-il observer.

Source: L'expression