Il était tout de blanc vêtu. Tel un ange.  Avec son coco rasé, il était beau comme un cœur.  À l’aise au micro et sur scène. Il s’adressait  ainsi  à ses invités et convives.



Un monde fou, plein de monde. La salle était archicomble.  Le club Balatou sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal a reçu, le 24 octobre dernier, le groupe Syncop pour le lancement du nouvel album intitulé, Sirocco d’érable.  Un beau jeu de mot combinant le désert (Sirocco) et le Québec (l’érable).

Sirocco d’érable est le deuxième album de Karim et son groupe Syncop.  Il s’agit comme il l’a bien introduit Karim et celà d’entrée de jeu, d’une corbeille de fruits automnaux.  Il n’a pas précisé de quel fruit d’automne s’agit-il mais, c’était exprès afin d’inviter l’assistance à déguster une à une la composition et deviner la saveur de chaque fruit.

Cinq morceaux sur les treize du nouvel album ont été présentés à ce lancement.  Le premier, Trabendo, nous rappelle  étrangement, cet autre troubadour de la chanson Québécoise,  Luc De Larochellière. Une très belle chanson, à travers laquelle, Karim se baladait avec une souplesse et aisance, entre les pays, comme on le fait virtuellement, sur Google-map.

La cabane à Souk mais pas à sucre était une autre chanson de la corbeille garnie.  Cette chanson si j’ai bien compris les paroles et le sens aigüe, raconte au monde entier, qu’on peut être de souche même si on vient d’ailleurs.  Karim raconte l’anecdote, qu’il existe un québécois le plus jamaïcain des jamaïcains.

Avec la troisième, Karim nous a pris à contre pied avec la chanson à contre courant.  On s’attendait à un récit décrivant les algériens à l’assaut de l’occident mais hélas, le récit a démentit l’adage en montrant le peuple main dans la main bâtissant la terre de paix.

La suite, je ne pourrais pas la relater, et pour cause, mon ministre de l’intérieur m’a appelé pour une liste d’épicerie.  Pour bien entendre les instructions et ne pas faillir à mon devoir, j’ai quitté le Ballatou, loin de la foule et du son fort des baffles pour noter les commandes fermes.

En rentrant, Karim présentait la chanson Maniman.  Un titre de style Raï, des paroles françaises et une musique Kabyle.  Tout un cocktail qui a fait vibrer toutes les silhouettes féminines toutes origines confondues.

Un très beau cinq à sept.  Un magnifique lancement.  Un très céleste CD garnit d’une belle brochette de chansons regroupant une culture diversifiée, dans une langue commune et saupoudrée de temps à autre de l’arabe, du Kabyle, de l’anglais et de l’africain.

L’album est en vente au coût de 15$ chez les disquaires de la métropole ou sur le site du groupe au http://syncopmusique.com



{gallery}20111024-Syncop-Lancement-CD{/gallery}

 


Plus Lus