Le Montréalais d’origine algérienne, Belgacem Rahmani, vient d’être nommé au Conseil interculturel de la ville de Montréal (CIM), l’instance consultative en relations interculturelles  (inter-ethniques, dans le lexique politique au Québec). Le conseil municipal de la métropole a entériné sa nomination ainsi que celle de cinq autres nouveaux membres et la présidente, la semaine dernière.



Ce poste, non rémunéré, qu’il occupera les deux prochaines années lui permettra certainement de plaider la cause des immigrants, et nécessairement sa communauté d’origine, pour une meilleure intégration qui passe par "l’intégration économique, soit  un travail décent à la hauteur des qualifications", selon lui.

"J’espère être en mesure de  contribuer à la visibilité de toutes les communautés y compris la mienne et à la hauteur de la tâche et de la confiance", ajoute ce résident de Montréal depuis plus d’une trentaine d’années.

Dans le dossier de candidature de Belgacem Rahmani, plusieurs éléments ont milité pour sa désignation:  entre autres, son long parcours dans le bénévolat que ce soit en tant que membre du conseil d’administration du réseau des diplômés de HEC Montréal et président du comité international de ce réseau ou en tant que président du Regroupement des Algériens universitaires du Canada (RAUC) ou de membre du conseil d’administration de la Fondation Club Avenir ainsi que sa capacité à travailler avec les autres.

Il est également enseignant en commerce international aux HEC Montréal.  "Le CIM a pour fonction principale de conseiller et donner son avis au conseil de la ville et au comité exécutif sur les services et les politiques municipales à mettre en œuvre afin de favoriser l'intégration et la participation des membres des communautés culturelles à la vie politique, économique, sociale et culturelle ", lit-on sur le site du conseil.

Les membres de ce conseil estiment que "la Ville de Montréal joue un rôle de chef de file dans le domaine de la lutte contre toutes formes de racisme et d’exclusion".

Selon les données statistiques disponibles, "le territoire de la Ville de Montréal compte environ 1,6 million de personnes, dont une centaine de communautés issues de l’immigration. Entre 1995 et 2004, près de 180 000 nouveaux arrivants provenant de plus de 115 pays se sont établis à Montréal, soit 67,3 % de l'ensemble des immigrants admis au Québec.  42,4 % de la population immigrante sont de confession catholique romaine, 12.4 % musulmane, 10,4 % protestante, 7,3 % orthodoxe, 5,5 % juive et 4,6 % bouddhiste".

Source: El Watan