Abdelatif Benachenou and co, les pompiers non indiqués.

Avant d’épouser une révolution, les bénéficiaires sont d’abord contre.

Notre patrie s’appelle Algérie. Même si elle change d’appellation, elle demeurera toujours la notre. Son État-gestionnaire est sur un toboggan et le risque de dérive est élevé.  Vue de l’extérieur, l’Algérie est dans la position d’un pendu qui perd progressivement ses appuis.

Les Algériens ont besoin de deux assises : de la paix et elle est fondamentale et d’une révolution et elle est essentielle. [1]

Par un effet Jarre, qui sera étayé progressivement dans le texte, notre patrie a besoin d’un consensus pour se provisionner à nouveau de ces deux déterminants parce qu’elle s’en est vidée.

Sommaire

Dans une rédaction décontractée et une lecture zen est recommandée, les sujets qui seront abordés dans cette contribution l’ont été précédemment sous un angle plutôt international. Dans celle-ci et sous un angle national, nous aborderons le projet de révision de la constitution, l’accession de l’Algérie à l’OMC, la dévaluation du dinar l’exploitation des gaz de schiste, la suppression des subventions lui seront dangereux.

Dans un contexte de guerre généralisée à l’Afrique, sous une pression internationale d’enfer, avec ses nouvelles orientations monétaires et économiques, l’Algérie veut s’offrir des effets négatifs à court terme.

Dans la continuation des exécutifs précédents et de ceux à venir, sans changement et réorientation radicale de ces options politiques, la déliquescence de l’État entrainera la patrie avec lui.

Pendant que les ministres du Commerce, Amara Benyounes qui a aussi parlé de la langue amazighe [2]; de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb et des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra font des faiblesses économiques algériennes un argument de vente à l’extérieur; certaines voix à l’intérieur, comme celles du ministre des Finances Mohamed Djellab et du gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci,  sonnent l’alerte sur l’état des finances du pays.

Si certains économistes, comme l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Abderrahmane Hadj Nacer et autres habitués des unes de la presse sont au silence;  d’autres et avec des argumentaires des plus biaisés comme Abderrahmane Mebtoul [3]¸ dont la version en tamazight de son rapport sur ses propositions politico-économiques est toujours en attente de lecture, expert en management, professeur des universités, ancien conseiller de ministres et Abdelatif Benachenou, professeur d’économie et ancien ministre font les pompiers pour l’Exécutif en louant les vertus de la mondialisation pour le premier et en s’attaquant aux subventions et dépenses publiques pour le second.

Avec une appréciation positive, Si-El Hachemi Assad, le Secrétaire général du Haut commissariat à l’amazighité en compagnie du ministre de l’Éducation, Nouria Benghabrit-Remaoun et de celle de la Culture, Nadia Labidi se déploient à travers le pays pour promouvoir l’enseignement de tamazight; action louable sauf qu’elle doit être la dernière action d’un processus politique d’ensemble qui ferait de l’Amazighité de notre patrie un fondement pour son développement, lequel fondement est un autre élément constitutif de l’effet Jarre qui (re)-remplirait notre patrie de ce que son âme a été amputée.

À travers le droit de propriété et de la justice, nous montrerons quelques déterminants du développement futur de l’Algérie sont dans son identité, éducation, investissements publics et contrôle des capitaux.

Le regard stupéfait d’un expatrié

De Montréal, le rédacteur de ces lignes est stupéfait par la placidité des institutions nationales et de ceux-qui-font-la-politique. L’Algérie dirigé par un chef de l’État absent de la scène  et un omniprésent-omnipotent bicéphale commandement militaire est complètement bloquée.

Par son Sud (Mali, Niger), Sud-est (Libye) et au Sud-ouest (Sahara Occidental), avec des poussées de terreurs internationales sous onction religieuse, l’Algérie est entourée de conflits.

À l’intérieur, des mouvements de contestation sociaux y compris de la part des forces de répression, de l’agit-prop de groupuscules autonomistes (Est, Centre, Centre-sud), il est surpris par l’absence d’une initiative pour un congrès extraordinaire des deux chambres, le Conseil de la Nation et l’Assemblée nationale.

Avec ce malaise, vécu aussi par certaines de ses relations, l’expatrié croit être dans l’indifférence, une production sociale, des populations de Boudjellil, Maatkas, Ihamziwen ou Tasta-Guilef qui seraient inconscientes des dangers qui les guettent. Toujours avec ce regard géographiquement distancié; faute d’une production universitaire algérienne et habitué à parcourir les versions électroniques des médias algériens, l’impression est que certains plumitifs sont sadiques en préférant voir le cauchemar national se prolonger pour continuer à le rebattre pour croire qu’ils ont raison et masochistes en oubliant que les victimes sont eux-mêmes et toute la plèbe parce que les vautours ont les moyens de vivre ailleurs.

Aussi, ce qui est le plus stupéfiant est cette propension des Algériens à chercher des problèmes dans les propositions de solutions mêmes incomplètes et la préférence de certains acteurs-figurants pour le conflit que la négociation d’un consensus a-minima pour éviter l’effondrement et avancer sur le terrain de la paix et du développement. Dite autrement, cette stupéfaction signifie que la honte chez les décideurs et les organisations sociales influentes n’a pas encore produit ses effets dans notre patrie et ce sont le terme divin de leurs vies et l’histoire qui s’en occuperont.

Considérations liminaires.

L’Algérie, patrie formée d’un pays et d’un État n’est ni sous-développée ni développée. Elle n’est pas en crise parce que pour l’être il faut avoir d’abord atteint le stade de développement et entrer en récession sur une longue durée; crise qui si elle n’est pas arrêtée se transformera en un retour en arrière accéléré.

Avant de développer notre argumentaire sur les orientations monétaires et économiques de l’Algérie et les confronter aux options défendues par l’exécutif et appuyés par certains comme Abderrahmane Mebtoul et  Abdelatif Benachenou, trois considérations fondamentales en politique et économique seront cadrées et qui sont: les droits de propriété, la justice, le patrimoine public.  

Les droits de propriété : sans ces droits, il est impossible de définir et d’apprécier les actions de quelque nature qu’elle soit  si la propriété de la chose est indéfinie. Si une terre pour une production qui sera distribuée dans les circuits économiques est dénuée de droits de propriété, elle est soit partagée, abandonnée ou accaparée. S’agissant de notre patrie, l’Algérie, si tout le monde la revendique, personne ne peut affirmer détenir les droits de propriété et c’est pour cette raison qu’ils doivent être définis. L’Algérie en tant que patrimoine anthropologique et richesses naturelles doit savoir à qui elle appartient et ceux qui la possèdent ou possèderont le doivent aussi. Avant de les (ces droits) accorder, il faut les constitutionnaliser, et cette disposition n’est pas énumérée dans le projet de révision du texte fondamental. Une fois, les patrimoines publics nationaux codifiés, ils pourront être attribués équitablement à tous les Algériens par un acte de propriété individualisé dont le bénéfice s’éteindra avec l’extinction du propriétaire. Avec cette perspective, ces mêmes biens deviendront des communaux ou biens communs et donc mieux protégés. Pour les faire valoir et protéger, l’obligation de voter est une voie possible en accordant une procuration automatique de droit pour les chefs de famille à s’exprimer au nom des mineurs qui sont sous leur tutelle. Ainsi la totalité des Algériens, les 100%, diront leurs préférences lors des référendums dédiés aux richesses de tous et les dits droits se feront ou doivent se faire respecter par la justice.

La justice.  Presque tous les corps de fonctionnaires y compris la police se sont exprimés publiquement sur leurs conditions de vie (vie sociale, conditions de travail et revenus) sauf ceux du pouvoir judiciaire. Pour l’aider à acquérir son indépendance, les Algériens doivent racheter la justice dans une double dimension : verticalement par une contribution financière progressive (impôt ou taxe sur les revenus) pour la financer et horizontalement distributive pour garantir l’égalité entre tous. En la rachetant, les magistrats et les corps assistants seront formellement indépendants du pouvoir exécutif et des groupes de pression.

Le patrimoine et les monopoles naturels des Algériens. Après cette  esquisse sur les droits de propriété et la forme distributive de la justice, reste les contours du patrimoine national. En termes de biens, il s’agit des richesses conventionnelles et non conventionnelles sous terre typées comme non renouvelables pour cause de lenteur de régénération et des biens non contestables comme les fréquences hertziennes et la biosphère. En termes de richesses intangibles, irréfragables et inaliénables, il s’agit de l’identité, la culture, l’histoire des habitants de ce territoire dénommé Algérie. Sans projet national d’allongement des durées de scolarité dans au moins les paliers de l’éducation de base (écoles et lycées), aller dans l’état actuel du système éducatif à l’enseignement de tamazight tendrait à une gabegie financière d’un acte politicien populiste. Pour preuve, il suffit de relire ou réécouter  les déclarations des différents ministres y compris celui de la Justice, Tayeb Louh sur la qualité de la formation des magistrats, d’apprécier les déclarations des syndicalistes et lire d’un point de vue efficacité pour le développement les rapports internationaux sur notre pays. Commencer par la formation de tous les fonctionnaires à tamazight serait la voie la mieux indiquée parce qu’ils sont plus proches de leurs enfants et leur feraient prendre conscience que tamazight fait partie de leur personnalité. Avec des incitatifs comme le prestige d’être l’auteur ou les auteurs, une médaille ou financier, une initiative nationale conduite  par entre autres le Haut commissariat à l’amazighité pour doter la patrie d’un hymne national bilingue serait salvatrice. Cet hymne  réconcilierait les Algériens entre eux et avec leur patrimoine. Loin des énormités du style « une langue est un dialecte qui a une armée » soutenue par le ministre du Commerce, Amara Benyounes parce que si tel est le cas, en ce 21ème siècle, le mandarin (chinois) serait hégémonique et le français, avec les pays de la francophonie, régnerait au même titre que l’anglais. Nous, nous soutenons qu’une langue, malgré les déferlantes idéologiques, est un dialecte qui ne veut pas mourir grâce à ses locuteurs, qu’une langue est un dialecte qui vise la paix et non la guerre, qu’une langue est un dialecte qui a des poètes, écrivains, artistes, philosophes et scientifiques qui la promeuvent. Tamazight en fait partie de ces langues. Elle commence à s’épanouir et à s’émanciper en Amérique du nord.

Par ces trois fondements et par un effet Jarre, l’Algérie se remplira de droit, de lois et de biens.

Après cet aspect moral, nous abordons les aspects économiques. Pour ce faire et c’est une obligation pour tous ceux qui en parlent de définir les concepts parce que leurs contenus diffèrent d’une idéologie à une autre.

L’équilibre. Si dans les sciences pures comme les mathématiques, la quantification de l’équilibre est précise et a un sens; en économique et en théorie libérale, ce concept est une allégorie qui relève d’un fantasme approché par une série d’hypothèses effrayantes appelées les énoncés normatifs, qui part d’un calcul différentiel pour finir dans un objet intellectuel hallucinant par ses approximations et probabilités dans le réel. Aussi, en économique, si un équilibre existe cela ne signifie point qu’il sera atteint et s’il est  atteint, cela ne signifie pas non plus qu’il sera continu dans ses deux sens littéral et mathématique parce qu’il met en relation deux acteurs et plus, qui s’ils n’ont pas de gains vont changer de position. Simplement dit, un équilibre est une position dans laquelle un acteur gagne plus qu’un autre et tous les deux sont satisfaits ou bien c’est quand un acteur peut être satisfait s’il réduit ses pertes ce qui constitue un gain même s’il est toujours perdant et un gagnant qui perd moins peut être satisfait s’il fait perdre à l’autre plus qu’il en gagne parce qu’il va demeurer gagnant.

La valeur : dans une paraphrase de David Ricardo (1772, 1823), économiste anglais, qui a été, idéologie mise de coté, le Lwenes Matoub (1956, 1998) de l’économie; dans le monde libéral et en l’absence d’un étalon monétaire universel, il est  un non sens de mesurer une richesse par le produit de deux variables qui ont des contenus fluctuants. Si vous avez un pain qui vaut dix dinars, votre richesse est de dix dinars. Si la valeur du dinar change, votre richesse (pain*prix) n’est plus la même et inversement si c’est le poids du pain qui change. Si vous supprimez le dinar, votre richesse est la même. Si vous ne savez pas produire du pain, que vous ayez zéro ou des tonnes de dinars, votre richesse est nulle parce qu’en les mangeant,  vous en mourrez! 

Les projets et décisions économiques confrontées aux avis divergents

La dévaluation du dinar : une option dangereuse. Prise dans une trappe de liquidités financières, l’Algérie, par la décision du gouverneur de sa banque centrale, au motif de l’indépendance de la Banque d’Algérie, a décidé de cette option avec la prétention de trouver un taux de change d’équilibre chimérique par rapport aux monnaies internationales dominantes. Arguant de lutter contre l’inflation, l’Autorité monétaire nationale croit détenir la solution pour contrer la spirale salaire-inflation en faisant appel au monétarisme, une théorie éculée. En regard de cette décision, le gouverneur Mohamed Laksaci, à notre connaissance, ne s’est jamais prononcé si l’Algérie a les mains libres sur ses réserves internationales monétaires et aurifères. Nous ne l’avons pas lu ou entendu dire sur le fait qu’il exécute aveuglément les  exigences et recommandations de la Banque mondiale et du Fond monétaire international, deux organisations qui ne sont pas des œuvres de charité, pour stimuler une compétitivité économique artificielle. 

L’Algérie et l’OMC, une peau de banane [4] : l’expression peau de banane est une allusion au méga-procès plurilatéral sur ce fruit qui est entré dans les annales des différends de l’Organe de règlements des différends de l’OMC et judiciaires liées au libre échange. Il est important d’écrire que les règles de l’OMC ne valent rien si les règles imposées par les grands commerçants (Multi et transnationales ainsi que les holdings bancaires) sont respectées. Dans un climat politique interne délétère, appuyé par une presse soumise aux libertariens nationaux et étrangers, Amara Benyounes a affirmé sans les nommer que des lobbies s’opposent à cette accession (et non pas adhésion). Il a évité de citer les universitaires qui ont la même position  comme justement Abdelatif Benachenou, les militants altermondialistes et les expériences des pays qui souffrent des effets de ce libre échange.  Si Abderrahmane Mebtoul, plus grand contributeur de presse devant l’Éternel, en manipulant des chiffres loin de la réalité soutient cette démarche en inventant un concept biscornu, celui des avantages comparatifs mondiaux!!! Il omet de dire que les meilleurs échanges sont ceux qui se font entre pays similaires et non dissimilaires. Tout comme il omet de dire que notre pays ne disposant ni de la compétence humaine dans le domaine du droit international des affaires ni de la puissance technologique subira les blocages venant des barrières non tarifaires étrangères comme les STC (obstacles techniques au commerce) et SPS (mesures sanitaires et phytosanitaires) qu’il ne pourra pas mettre en œuvre chez nous vu le niveau de compromission et de gabegie. Aussi pour les mêmes raisons que précédemment, notre pays cèdera facilement pour éviter les lourds marteaux de l’Organe de règlement des conflits.

L’OMC est actuellement dans l’impasse, elle risque même l’explosion. Elle est l’organisatrice du championnat du monde du commerce international dans lequel les premiers resteront toujours les premiers en changeant de temps à autre leur classement et les derniers resteront toujours les derniers en prenant la raclée face aux premiers. Cette raclée sera faite de: fuite de capitaux et de siphonage des réserves monétaires, de dumping prédateur des ressources humaines et naturelles algériennes, d’augmentation de la pauvreté et d’accroissement des inégalités.  Cette consistance est donnée pour rappeler que l’Algérie va subir les retours de manivelle de ce commerce avec les pratiques du shadow banking dans un non-système monétaire international privatisé qu’elle ne maitrise pas et n’a pas les moyens d’agir dessus. Notre pays n’a pas les moyens de contrôler la revente des crédits documentaires non endossés et non endossables et les doubles (voire plus) facturations dans les paradis fiscaux des importateurs qui opèrent en Algérie.  Les frontières de notre pays sont des passoires, l’État laisse passer à travers les douanes et les ports une tétine sous la désignation d’un médicament  subventionné par l’État. Certains lecteurs vont sortir de leurs gonds en disant en voici un anti-Omc des gauches extrémistes ringardes.  Pour gagner en coûts de transactions et frais de douane et nous l’avons démontré numériquement, une solution serait l’exploitation des biais de commerce avec les pays voisins et la création d’un marché régional avec une monnaie commune découplée des monnaies nationales [5]. En attendant un climat politique interne apaisé, l’Algérie doit suspendre sa démarche car l’accession de l’Algérie à l’OMC produira un effet Jarre inverse. Au lieu de la remplir de richesses, elle l’a videra et par delà le lien affectif entre la patrie et les Algériens se détériorera. 

Les énergies fossiles : conventionnelles et non conventionnelles. Malgré toutes les contributions d’universitaires et les levées de boucliers citoyennes contre l’exploitation des gaz de schiste, malgré tous les avertissements sur leurs impacts dangereux sur la nature, malgré la baisse des cours de pétrole et par la bouche du ministre de l’Énergie, l’Algérie va aller dans cette direction. Une décision qui fait apparaitre  une contradiction énorme : l’Algérie étant une exportatrice nette principalement d’hydrocarbures, le reste étant insignifiant et importatrice de la deutch disease et de carburant (gazoil) veut participer à la dégringolade des prix de l’énergie qui réduiront ses recettes en monnaie internationale et satisfaire les pays de l’OTAN qui sont en train de supplier les dieux invisibles des marchés pour que l’inflation reparte. En participant à ce carnage de la valeur marchande de nos richesses, l’Algérie scalpera sa balance des paiements et fera payer les pauvres en supprimant les subventions.

Les fonds spéculatifs et la fuite des capitaux. S’il y a un secteur qui fait très peu de couverture médiatique en Algérie, c’est celui de la finance et de la monnaie. Sans documentation, il serait osé de broder dessus sauf avec une Lapalisse en écrivant que certaines banques étrangères installées dans notre ont presque toutes été mêlées à des scandales internationaux.  En refusant d’accorder des crédits à la consommation destinés essentiellement à l’achat de voitures, les clients des  banques algériennes ont changé de domiciliation en les rejoignant. Ces dernières leur ont ouvert leurs tiroirs-caisses. À la fin de chaque exercice, leurs dividendes qui sont des capitaux migrent vers d’autres pays. Il serait intéressant d’interroger les comptabilités et les modes de transfert de ces banques. Quant aux fonds spéculatifs, ils sont introduits via les investissements directs étrangers. Ils sont présents dans l’énergie et la téléphonie mobile et les pertes de l’Algérie rien qu’avec l’affaire Orascom-Vimpelcom [6] se chiffrent à un montant qui se situerait autour de 4 milliards de dollars. Certains opérateurs, avec du cynisme présenté comme de la transparence, publient leur chiffre d’affaires dans les journaux qu’ils arrosent de publicités. Ce faisant, ils prennent à témoin les Algériens sur les montants qui seront transférés à l’étranger au profit d’actionnaires codés dans les centres financiers internationaux. Les consommateurs  algériens, pour certains, ne se rendent pas compte qu’en papotant en utilisant une ressource nationale gratuite, les fréquences,  participent à souffler des dollars et euros des réserves nationales. Récemment, la ministre des Télécommunications a annoncé le projet de dégroupage de la boucle locale, un autre monopole naturel et marché immense que peut couvrir aisément l’opérateur historique. Elle a annoncé que ce projet sera ouvert à l’international, une façon de faire de la capoeira avec le capital humain et physique d’Algérie-Télécom. 

Les subventions. Nous allons axer notre rédaction sur la lecture de l’intervention d’Abdelatif Benachenou, l’homme de Tagrart (Tlemcen en tamazight) dans le Forum du journal Liberté en utilisant le court extrait publié sur Youtube [7]. Avec ses allers-retours sur des chiffres et catégories de subventions, l’ancien ministre a été très difficile à suivre. Ci-après les faits jugés saillants

A. À propos du  taux de change qu’il a évacué d’un revers de mots condescendants, il a déclaré : « [Que] la Banque d’Algérie décide pour des raisons qui lui sont propres  qu’il est de tant de dinars pour un dollar, de tant de dinars pour un euro » et il a ajouté : « il y a des gens qui disent que le taux de change algérien est à l’heure actuelle surévalué » et le fait suivre de : « il y a quelques bons économètres qui savent de quoi ils parlent ».  Des déclarations hallucinantes! C’est comme si la Banque d’Algérie est la banque de la Gagaouzie et que les économètres du camp adverse sont forcément incompétents, incultes et mauvais.  Quant à la valeur du dinar par rapport aux autres monnaies, par un effet Jarre sur l’étudiant en 2ème année qu’est l’auteur de ce texte et qui espère ouvrir la voie à ses compatriotes étudiants en Algérie vous dit qu’il est : «frontalement contre, qu’il qualifie cette décision de criminogène, qu’il veut pour preuve, toutes les dévaluations depuis 1980 de notre monnaie ont eu des impacts négatifs  sur notre économie, qu’il aurait soutenu une dépréciation-dévaluation comme celle du dollar en 1933 si l’Algérie était en surproduction agricole et exportatrice de technologie. ».

B. Sur la méthodologie : «on a utilisé les chiffres du ministère des Finances [qui] a gardé la méthodologie  que j’avais moi-même installée quand j’y étais. Moi,  j’ai changé mais eux n’ont pas changé ». Il serait intéressant que des étudiants l’analyse, que des organisateurs en donnent leurs avis à propos de sa méthodologie. Il faut reconnaitre à l’ancien ministre qu’était Abdelatif Benachenou, le courage d’avoir avoué qu’il a changé. Par ses mots, il pose la très sérieuse et épineuse problématique de la standardisation et harmonisation des procédures de travail  dans les administrations centrales et régionales. À cause de cette tare, combien de fonctionnaires ont subi les foudres des nouveaux ministres; nous éviterons de parler du gaspillage financier qu’elles engendrent.

C. Sur la mesure des subventions aux étudiants, il dit : « les services qui leur sont fournis gratuitement (hébergement, restauration, transport, etc.) »; il enchaine avec : « Nous sommes dans un pays où la fiscalité pétrolière dans sa totalité est versée aux citoyens gratuitement »,  et dans la salle, un intervenant rebondit en disant: « sans contrepartie » et Abdelatif Benachenou appuie cette énormité en confirmant par ses mots: « c’est ce que j’appelle sans contrepartie ». La contrepartie est dans tous ces médecins, enseignants, agents administratifs, ouvriers spécialisés, des chômeurs qui savent lire et écrire. Ce sont les bénéfices futurs pour lesquels sont omises les valeurs présentes peu importe le facteur d’actualisation. C’est l’ignorance de la mesure des externalités positives sur le bien-être social de la communauté qui est inconnue en Algérie. En parlant du bien-être social, les lecteurs doivent savoir, qu’en économie libérale, il s’agit d’argent et non d’amour ou d’altruisme. 

D. Parlant des statistiques de l’ONS, en utilisant le terme « quintile », il dit : « 48,9% des Algériens qui ont une dépense par tête inférieure à 86000 DA … ». Nous mettons sur le compte des lapsus, le terme quintile (1/5 de l’échantillon statistique) au lieu de décile (1/10 de l’échantillon) parce que 48,9% est le cinquième décile et ne peut pas être le deuxième quintile; ce taux est inclus dans le troisième quintile.  Pour l’anecdote : Dans le page 1 du Rapport  de l’ONS sur la population à l’adresse : http://www.ons.dz/IMG/pdf/demographie_algerienne2013.pdf, il est écrit que nous sommes 38,7 millions au 1er janvier 2014 et nous serons 39,5 au 1er janvier 2015. Dans le Tableau N°4 : Structure de la population par âge et par sexe (pour 10 000) à la page 8 du même Rapport, nous sommes cent (100) millions !!! Cette contribution est déjà trop longue comme ca, autrement, nous aurions raconté des anecdotes sur les chiffres de l’Algérie avec les institutions internationales comme le PNUD (New York) et l’Unesco (Montréal) avec qui nous avons échangé.

E. Abdelatif Benachenou a dit : «notre système actuel de subventions est la source d’une injustice sociale colossale » et a ajouté : « une moitié de la population profite beaucoup beaucoup beaucoup (3 fois beaucoup) plus notamment à travers gaz, électricité et carburants que l’autre moitié de la population », c’est tout l’art de montrer la capture de la rente qu’il étale et qui ira en s’aggravant avec l’abandon des monopoles naturels publics.  Nous profitons pour rappeler à Abdelatif Benachenou que les scabreuses affaires de la gestion de l’eau en Algérie, des concessions dans le transport ferroviaire qui font exploser les tarifs, ces deux ressources étaient des monopoles naturels.

F. Il ajoute : « l’autre injustice est territoriale, c’est-à-dire qu’Alger est roi…40% des 5.000.000 de véhicules circulent autour d’Alger dans un rayon de 50 kms…la subvention carburants de 1.050 milliards de dinars sont consommés à Alger». Dans cet extrait, c’est la laideur de la manipulation des chiffres en confondant les immatriculations à Alger avec la  résidence des propriétaires et l’effet des affreux bouchons-embouteillages de la capitale induits par le crédit automobile y compris les  fourgons de transport  et les procédés de contrôles des flux par la police et la gendarmerie . Avec cet astronomique 1.050 milliards de dinars!!!, l’économiste a le mérite de chiffrer une partie de la deutch-disease (mal hollandais). À un dollar US contre 82 DA, la subvention carburant s’élève à 12,80 milliards de dollars. Depuis que cette subvention dure, l’Algérie aurait pu construire des raffineries et usines de production de gazoil et lubrifiants dans chaque wilaya. Il a démontré que la politique économique et énergétique à lesquelles il a participé es-qualités économiste et ministre a été une catastrophe.

En synthèse de l’intervention d’Abdelatif Benachenou : en faisant le pompier pour les pouvoirs publics en s’attaquant aux subventions, il ne rend pas service à la patrie. Nous l’aurions applaudi s’il avait fait le bilan des effets de l’ouverture à l’ultralibéralisme de l’Algérie depuis 1980 ou du moins les effets de ses propres décisions et du gouvernement dans lequel il a siégé  sur l’économie nationale et le niveau de vie des Algériens.

La vitrine numérique de notre pays

« Les chiffres de l’Algérie ne sont ni vrais ni faux, ni justes ni erronés » : trois indicateurs pour le prouver.

L’indicateur d’activité et de chômage. La meilleure température de l’emploi est donnée par les émeutes, les mouvements de contestation des chômeurs et l’augmentation de la criminalité de droit commun.


Ne disposant pas des données agrégées, c’est une lecture visuelle sommaire qui sera faite de ce graphique et du suivant.  Le taux d’activité mesure le niveau potentiel de participation  de la ressource humaine dans la création de richesse. À priori, les effectifs de la population en activité qui est composée des personnes en emploi et des chômeurs sont restés stables. Dans ce graphique, il faudrait lire aussi les effets des départs en retraite anticipée et les bonifications en année de travail pour certaines catégories sociales recommandés par le Fond monétaire international et la Banque mondiale. Dans ce groupe de pays, celui de notre pays est le plus bas. Il est inférieur à la moitié de celui de la Chine. Après une légère remontée (1996-1997), il est redescendu pour rester stable jusqu’à 2010. Autrement dit, depuis l’année 2000, ce taux étant constant, la croissance du PIB serait à chercher dans le facteur investissements en capital physique et équipements avec nouvelle technologie.  Pour tous les calculs effectués par l’Office national des statistiques, les méthodologies de collecte de l’information (enquêtes sur les ménages), les moyens de consolidations de l’information et les instructions reçues des tutelles pour arranger certains résultats  sont à discuter.

En croissance constante jusqu’en 1995, explicable partiellement par les incendies d’usine et l’insécurité, le chômage a connu une baisse qui a duré deux ans (1995-1997), ensuite avant de repartir à la hausse jusqu’en 2000 en atteignant l’horreur avec 30%. Depuis, il a connu une baisse exceptionnelle, si exceptionnelle qu’il serait tentant de croire que l’économie nationale a réussi à engager tous les sortants de l’éducation (diplômés et exclus), que l’Algérie a  fait des taux de croissance à deux chiffres alors que celui de la Chine qui a connu une croissance soutenue est somme toute resté stable. Cette croissance de l’emploi serait en partie le résultat des programmes de l’ANDI, ANSEJ et multinationales  (filiale et joint-ventures). La baisse du nombre de chômeurs serait imputable aux recrutements dans les sociétés de gardiennage, sécurité  et des corps de sécurité créés durant les années 1990. Il est permis aussi de penser qu’il s’agirait d’un changement dans la méthodologie de calcul en intégrant les emplois précaires (filet social) et en estimant à la louche les emplois dans le secteur informel ou en élevant la limite de l’âge légal pour l’entrée sur le marché du travail de 15 à 18 ans et c’est l’omission de toute une tranche d’âge.   Réduire le taux de chômage de 30 à 12,5% environ soit 17,5% sur une période de six ans (2000 – 2006) dans notre pays est une prouesse qui pourrait faire l’objet d’une théorie à enseigner dans les plus grandes universités du monde.

L’inflation. C’est l’un des indicateurs fétiches du FMI, de la BM et du gouverneur de la banque centrale Mohamed Laksaci qui vise à la contenir à hauteur de 2,5% comme en Amérique du Nord. Dans les publications officielles nationales, elle est située entre 3 et 4%. Si réellement elle était à ce niveau, il n’y aurait pas eu de manifestations ni de dénonciations de la cherté de la vie (non pas niveau de vie) et les pouvoirs publics ne céderaient pas aussi facilement sur les tragiques augmentations de salaires.  Si plusieurs facteurs peuvent être utilisés pour son analyse (niveaux de revenus et de productions); dans notre pays, avec une économie déstructurée, ce sont aussi les gros salaires qui l’alimentent et les transferts d’euros et de dollars vers les familles (en Algérie) des expatriées comme c’est le cas au Maroc. Manipuler l’indice des prix à la consommation et l’inflation c’est comme jouer avec une vessie et une lanterne.

Algérie. Indicateurs sur l'inflation et la masse monétaire

Source : Banque mondiale. Données extraites le 31 octobre 2014.


À partir des données ci-dessus, l’indice des prix à la consommation fourni par l’ONS est une vessie. D’après cos calculs, et en glissements annuels, l’inflation par rapport à l’année de base 2010 est de 22% et l’indice des prix à la consommation a augmenté de 17,52% par rapport à la même année de base, c’est 2010. Ces deux chiffres deviennent des lanternes ou inversement.

En plus de montrer la raison de la colère des consommateurs algériens, c’est toute la problématique des chiffres officiels manipulés par les organisations internationales. En plus de pointer sur l’inefficience des institutions et instruments de calcul nationaux, c’est la qualité des diagnostics et remèdes prescrits à partir de ces données qui risque d’être dangereuse.

Il est presque impossible de faire des comparaisons avec la nomenclature utilisée par l’ONS pour le calcul de l’indice des prix à la consommation pour les deux causes principales suivantes : elle n’est pas conforme à la nomenclature internationale définie par la COICOP (ONU), les relevés des prix ne concernent que la région d’Alger et d’Ain Defla.

La masse monétaire : de 2004 à 2013, la masse monétaire a été multipliée par 3,3. Si la fiscalité pétrolière comme le soutient Abdelatif Benachenou a servi à financer les subventions, alors les dépenses et investissements publics ont été alimentés par la planche à billets et c’est ce qui explique la trappe de liquidités financières. Cette dernière ayant alimenté les augmentations effrénées des salaires, les dépenses militaires, les pensions pour des ayant-droits et non pas le secteur agricole ou pharmaceutique et médical. Avec cette trappe, l’Algérie subit un effet Jarre par un remplissage en argent qui ne vaut rien à cause de sa dévaluation et la jarre-Algérie risque de se briser. Le gouverneur de la Banque d’Algérie doit éclairer l’opinion publique nationale sur l’inexistence de la fausse monnaie nationale ou internationale en Algérie. Dans un exercice de décontraction et assez ludique, après la lecture d’une œuvre du prix Nobel de littérature William Faulkner, Absalom, Absalom! nous avons fait le lien avec la Kabylie, l’économie  (monnaie, trappe de liquidités, asymétrie de l’information) pour des amis, un écrivain, une nouvelliste et journalistes [8]. 

Conclusion
À cette complexe situation de la nation, pour éviter la saignée des réserves internationales, préserver la cohésion de la nation, un éventail de solutions est disponible et parmi lesquelles nous citons :

A.    La plus importante : sonder l’avis du peuple via les débats populaires ou soumettre à référendum les projets du gouvernement qui engage l’avenir de la patrie : l’accession et adhésion à l’OMC, l’hymne national bilingue, la suppression des subventions, l’allongement de la scolarité;
B.    De surévaluer le dinar pour rendre plus chères les exportations, baisser le cout des importations et de la dette;
C.    D’instaurer un contrôle implacable  sur les importations-exportations au niveau des frontières;
D.    De faire un contrôle martial sur les mouvements de capitaux;
E.    De faire du recouvrement fiscal, un acte  de salubrité financière nationale;  une guerre contre les contrevenants;
F.    Il est urgent d’arrêter les augmentations salariales et baisser les hauts comme ceux des députés et les plafonner. En baissant leurs indemnités, le coût d’une loi non comprise par ces élus qu’ils votent en levant leurs bras serait moins élevé. Quant aux incidences économiques, il faut une école et des instituts de recherche pour les étudier; le même raisonnement pour les cadres supérieurs de l’État;
G.    Il est primordial d’investir dans des villes-oasis avec le développement d’une agriculture saharienne pour redéployer les populations vers l’intérieur du pays.
H.    Il est vital pour le futur de l’Algérie d’allonger les durées de la scolarité à tous les paliers pour réduire l’indice d’exposition au chômage et avoir un capital humain plus performant;
I.    Réduire le temps de travail dans le secteur productif agricole par un soutien financier serait une voie pour redonner de la valeur au travail et  absorber une partie du chômage;
J.    Éviter de participer à tout conflit militaire en limitant les interventions de l’ANP à la protection de l’intégrité de ses frontières; la défense de la patrie relève du peuple;
K.    Faire de l’institution familiale et du mariage entre les riches et les pauvres, les arabes et les amazighes, une base inviolable du développement;
L.    Faire de l’amazighité de la terre Algérie, en instituant un hymne national bilingue et une reconnaissance post-mortem envers ses sacrifiés, une valeur-exemple éternelle de paix.

Si la patrie Algérie tient encore, c’est grâce à la résilience des Algériens, à ses amoureux qui continuent à la servir humblement, chez ceux qui se sont sacrifiés pour elle. Elles sont  dans la solidarité et fraternité sociale et musulmane qui ont cimenté le peuple lesquelles sont actuellement attaquées par la gangrène du racisme. Un calcul monétaire même s’il est répugnant est aisé à estimer. Il suffit de multiplier le minimum vital monétaire pour un pauvre qu’il reçoit en dons par le nombre de jours qu’il vit dans le dénuement. Pour estimer le volume total, il suffit de le multiplier par le nombre de pauvres. Le plus grand facteur du maintien de la patrie émanant dans ces progrès populaires vers cette unanimité de destin commun et comme indicateurs les appels interrégionaux à manifester ensemble et les déclarations communes rédigées.

Pour le rédacteur de ces lignes, il supplie certains, les vrais décideurs,  d’avoir pitié de l’Algérie, sa patrie qu’il adore. C’est son effet Jarre privé qui a lui a fait écrire cette contribution.

Cherif AISSAT.

Sources d’informations, notes et références
[1] Cette déclaration n’est pas incantatoire. Une modélisation numérique a été publiée par le Quotidien d’Algérie.  Les freins à une révolution positive pacifique en Algérie. http://lequotidienalgerie.org/2013/11/18/les-freins-a-une-revolution-positive-pacifique-en-algerie/   

[2] Amara Benyounes à la Dépêche de Kabylie : « Je partage le point de vue de ce linguiste français qui, répondant à la question "quelle est la différence entre une langue et un dialecte ?", déclare que la langue est un dialecte avec une armée et une police.
http://www.depechedekabylie.com/evenement/142371-cest-en-devenant-officielle-que-tamazight-aura-tous-les-moyens.html#hAL8WTQifmX3W0xO.99  

[3] Polémique.  Algérie : Quand sa prédation est appuyée par des professeurs et experts. Polémique. http://lequotidienalgerie.org/2013/11/13/algerie-quand-sa-predation-est-appuyee-par-des-professeurs-et-experts-polemique/

[4] Le thème de l’accession de l’Algérie à l’OMC a été traité sous deux formes différentes par nos soins. Une fois pour le Centre de recherche sur la mondialisation et une autre par une présentation publique à Montréal.

[5] La démonstration numérique a été faite par nos soins dans une présentation sur les impacts économiques de tamazight à l’Université de Montréal. Tamazight en Algérie. Impacts  économiques https://www.youtube.com/watch?v=tJqxVt1Xrt0

[6].  L'affaire Orascom où l'Algérie dans la mondialisation par l'absurde ou bien l'absurde de la mondialisation dans notre pays.  http://abdoumenfloyd.centerblog.net/6581123-analyse-magistrale-de-notre-ami-djeddi-aissat-parie-12- et http://abdoumenfloyd.centerblog.net/6581124-analyse-magistrale-de-notre-ami-djeddi-aissat-parie-22

[7] Liberté. Extrait de l'intervention d’Abdellatif Benachenhou au forum de Liberté. https://www.youtube.com/watch?v=pZ3Q3z7Eax8

[8] William Faulkner, Kabylie-Algérie. https://www.youtube.com/watch?v=WaWS40krxn4