Bien que leurs produits aient déjà du mal à faire face à la concurrence étrangère au niveau local, les opérateurs économiques algériens «ont la possibilité de conquérir le marché américain», notamment à travers le secteur agroalimentaire.

C’est le président du conseil d’affaires algéro-américain, M. Smain Chikhoun, qui l’a soutenu hier lors de son passage sur les ondes de la Chaîne 3. M. Chikhoun a évoqué, dans ce cadre, le cas des boissons, des dattes, des olives, des biscuits et autres fruits qui pourraient trouver leur place sur le marché américain.

Mais pour accéder à ce marché, les entreprises algériennes «devront être toutes certifiées ISO 9000» et être mises à niveau, a estimé M. Chikhoun, soutenant que «c’est un passage obligatoire et la meilleure manière de développer les échanges dans une première étape, de créer un partenariat dans une seconde étape et, enfin, d’impliquer le partenaire américain ici même en Algérie».

Le président du conseil a affirmé qu’il n’y a pas de normes particulières à respecter par les entreprises algériennes qui souhaitent accéder au marché américain, même si leurs produits devront être préalablement examinés par un organisme spécialisé et en charge de la régulation.

«Cela reste tout de même accessible.» Des produits algériens, notamment de l’ONCV et de SIM se vendent déjà aux Etats-Unis. Pour M. Chikhoun, d’autres produits «ont leur place et il n’y a aucune raison que ça ne marche pas, il faut juste oser», d’autant qu’il y a plus de 3 000 produits qui sont exonérés de taxe à l’entrée aux Etats-Unis, dans le cadre du système général de préférence.

«C’est un programme très favorable pour les Algériens qui peuvent arriver sur le marché américain et concurrencer les produits européens», a-t-il affirmé. Le président du conseil d’affaires reste très confiant, tout en sachant que les exportations algériennes hors hydrocarbures peinent encore à atteindre la barre du milliard de dollars et n’arrivent toujours pas à se développer, en dépit de la volonté politique exprimée.

En dehors du secteur agroalimentaire, M. Chikhoun a aussi parlé de l’artisanat et des bijoux traditionnels qui auront également leur place, mais aussi du tourisme qui offre de grandes possibilités à mettre en valeur. «Nous essayons d’ouvrir, pour les opérateurs économiques algériens, cette possibilité d’aller conquérir le marché américain», a déclaré M. Chikhoun.

Il a ajouté qu’un travail est en cours avec Algex et le World Trade Center Algérie afin d’offrir les meilleurs services aux opérateurs algériens qui présenteront leurs produits à la foire internationale de Chicago qui sera organisée au mois de mai prochain.

L’objectif assigné au conseil d’affaires est justement de promouvoir les échanges commerciaux entre les deux pays en dehors des hydrocarbures. Le secteur agroalimentaire est celui qui «offre le plus d’opportunités puisqu’il a déjà une organisation dans ce sens avec des sociétés qui ont des produits principalement destinés à l’exportation», selon M. Chikhoun.

Ce dernier a fait savoir, sur un autre chapitre, que l’accord Open Sky est toujours en discussion entre l’Algérie et les Etats-Unis, mais pense que l’année 2007 sera «la bonne année» pour sa conclusion, ce qui devrait faciliter davantage l’accès des opérateurs économiques algériens aux Etats-Unis, a-t-il soutenu.

Source: http://www.algeroweb.com/pdf/lejeuneindependant20070115-09-16.pdf