Face aux groupes ethniques qui exigent des «accommodements raisonnables» à la société d’accueil, le président de l’association Solidarité Québec-Algérie, Salem Farid leur dit «attention!»

S’il admet que les Québécois sont eux-mêmes des immigrants pour avoir conquis le territoire qui appartenait aux Indiens, le responsable de« SoQuAl» insiste cependant pour que « les immigrants d’aujourd’hui n’oublient pas que les Québécois ont conçu pendant 400 ans un système qui nous permet de respirer».

Salem Farid, qui a immigré au Québec il y a une vingtaine d’années environ, en a profité pour rappeler aux immigrants que « les Québécois ont subi pour pouvoir hériter la démocratie et la qualité de société à laquelle ils on droit».

Il poursuit en affirmant que «les immigrants ne doivent jamais oublier que les Québécois ont travaillé ce territoire durement pendant 400 ans et ont énormément subi pour se débarrasser de la colonisation anglaise».

Selon lui, « les Québécois (de souche) ont combattu, ils ont fait des sacrifices et ils sont un peu fatigués et voilà que c’est dans la fatigue encore qu’on leur rajoute des choses subjectives, des accommodements par-ci, des accommodements par- là!»

Salem Farid: «À leur place, je serai encore plus dur qu’eux»

«Si nous (les immigrants), on vient d’un seul coup avec nos gros sabots… ça marche pas! Moi, je me mets à leur place, je serai encore plus dur qu’eux, ça ne marche pas!», a-t-il comparé au micro de Mediamosaique.com.

Il pense que les immigrants doivent faire preuve de modestie. «D’où venons-nous?, s’est interrogé Salem Farid en répondant lui-même à la question: «on ne vient pas de pays qui sont réputés pour être des démocraties».

«La plupart de ces immigrants viennent de pays qui ont tué, qui ont égorgé des gens quand même, c'est des pays qui ne savent pas ce que c'est une démocratie! Alors, quelle leçon voulez-vous faire aujourd'hui aux Québécois?»

Selon Salem Farid, la société doit «faire valoir ses valeurs fondamentales. Quand on dit que ça, c'est interdit, ça doit être interdit, point final, on passe à autre chose! On ne fait pas de philosophie sur certains principes inviolables.»

La source du conflit

Selon lui, le tollé actuel réside dans le fait que les accommodements se faisaient, avant, et en douce, au sein de la partie anglophone et que les francophones n’étaient pas familiers à ce genre de pratique.

«Ce qui est important de faire savoir aux Québécois, c’est qu’ils doivent savoir qu’il y a une masse d’immigrants qui leur ont ramené la langue. Si Saint-Léonard n’est pas encore anglicisé c’est grâce à nous (les immigrants francophones)»

«Si un endroit comme Côte-des-Neiges n’est pas encore anglicisé à cent pour cent, c’est grâce à nous, immigrants francophones, qui parlons le français à l’intérieur et à l’extérieur de notre domicile», a poursuivi Farid visiblement convaincu dans ses propos.

La solution déjà esquissée par Solidarité Québec-Algérie

Face à la Commission Bouchard-Taylor, il juge «qu’on a mis 6 millions de dollars dans ça, alors que, la solution on l’a dans Solidarité Québec-Algérie. La solution, c’est: chérir l’appartenance au Québec et que la langue française soit prioritaire au Québec!»

Salem Farid pense que le problème actuel n'est pas un problème d’ordre religieux. À son avis, si les Québécois «ont vaillamment lutté pour sortir la religion de certains domaines publics, il ne revient pas aux immigrants de la ramener».

«La religion est et doit rester du domaine privé. On ne doit pas se servir de la religion pour démontrer aux autres que l’on est pratiquant. On reste avec ça à la maison pour rester en équilibre avec soi», a conclu Salem Farid de SoQuAl dans une entrevue qu'il a accordée à l'agence de presse «Média Mosaïque».

Source: http://www.mediamosaique.com/afficherNouvelle.asp?newsId=1166&bc=ffebcd&rub=Nouvelles