L’accord tributaire de la Banque d’Algérie

La signature de l’accord de transport aérien Open Sky entre l’Algérie et les Etats-Unis est tributaire de la Banque d’Algérie qui doit prendre une mesure réglementaire entrant dans le cadre de la convertibilité du dinar. Le département d’Etat américain a notifié à la partie algérienne sa réserve sur les modalités de tarification, avons-nous appris auprès de notre ambassade à Washington.

L’ambassadeur des Etats-Unis à Alger M. Richard Erdman avait confirmé le 1er juin dernier que lors de la 37e FIA les négociations étaient bel et bien dans leur dernière phase. Les Etats-Unis ont exigé que la vente des billets ainsi que le paiement des excédents de bagages s’effectue en monnaie locale pour que l’accord qui devait être scellé le 10 mars dernier soit signé.

Actuellement, la Banque d’Algérie impose aux compagnies aériennes et maritimes établies en Algérie que leurs clients - non-résidents aussi bien de nationalité algérienne ou étrangère - paient leurs billets de transport en devises convertibles.

Même contrainte pour les excédents de bagages. La Banque d’Algérie impose, en outre, aux résidents qui désirent prendre un billet sur une ligne non desservie à partir de l’Algérie le paiement en devises convertibles. Concrètement, le client se présente devant une agence de voyage, on lui remet le montant du billet en devises à échanger dans une banque qui ne cherchera jamais à connaître la provenance des devises.

Avec ses dinars et le reçu de la banque, l’agence de voyage lui délivre son billet. Contacté depuis quatre jours avec des rappels quotidiens, la Banque d’Algérie n’a pas répondu à nos questions. De son côté, le directeur général d’Air Algérie, M. Tayeb Benouis nous a confirmé que sa compagnie a engagé une étude pour desservir les Etats-Unis et le Canada après la signature de l’accord qui peut être multilatéral en associant plusieurs pays.

Les liaisons directes Alger-Washington avec une extension vers Montréal au Canada, qui au passage nous refuse ses aéroports sont envisagées en plus du fret entre Hassi Messaoud et Houston. Pour rappel, l’Open Sky Agreement définit les termes relatifs aux droits généraux liés au transport aérien, les opportunités commerciales, les modalités de tarification, la concurrence et l’arbitrage.

Sa conclusion viendra en application de l’accord-cadre pour le commerce et l’investissement (TIFA) conclu en juillet 2001 entre l’Algérie et les Etats-Unis. L’ouverture de liaisons directes entre l’Algérie et les Etats-Unis soulagera à coup sûr la communauté algérienne établie en Amérique du Nord obligée de transiter par l’Europe, le Maroc ou la Tunisie pour gagner le pays.



Source: http://www.jeune-independant.com/display.php?articleId=8094