En vue de participer aux élections législatives, huit personnes ont retiré des dossiers de candidatures à Montréal.

Il s’agit de 7 personnes, en l'occurrence Abdelmalik Hadid, patron de l'agence de voyages Jet Set, Rahmani Belgacem, enseignant à l'école des hautes études commerciales de Montréal, Boudi Nacer, commerçant, Dahmani Abdelhakim, commerçant en informatique, Abbas Tourki El Ghazi, entrepreneur, Boumediène Saadia, et Naziha Newzica Benmansour, commerçante, en plus de Benamar Brahim, chauffeur à Ottawa. Avant de se lancer dans la course électorale, les candidats ont un délai de 45 jours, soit jusqu'au 14 avril prochain, pour recueillir les 400 signatures qui leur permettront d'officialiser leur participation. C'est d'ailleurs ce que chacun des candidats s'accorde à faire pour le moment. Etant donné le discrédit des partis politiques dans la communauté, il semble que ces candidats aient choisi de prendre leurs distances avec ces derniers. Pourtant, on sait très bien que telle personne est plutôt proche du RND que du RCD et que telle autre ne porte pas trop le FLN dans son cœur, mais toujours est-il que la carte partisane n'est pas franchement assumée. Les partis du pouvoir, le RND et le FLN, tournent en rond. Le RND attend le moment opportun pour montrer son bout du nez, alors que le FLN a déjà fait connaître son choix dans son entourage, et présentera dans les jours qui viennent une candidature. Quant à la candidature des islamistes, le mystère demeure total. Jusqu'à présent, ni le MRN de Abdallah Djaballah, ni le mouvement Ennahda de Lahbib Adami, ni le MSP de Mahfoud Nahnah qui se sont engagés de plain-pied dans la campagne n'ont mobilisé leurs lieutenants à Montréal, la ville qui compte le plus grand nombre d'électeurs. Selon une source proche de ces trois partis, seul le MSP de Nahnah hésite encore à présenter un candidat. Il serait d'ailleurs fort probable que ce dernier s'affiche comme indépendant. Concernant les partis de la tendance démocratique, le RCD en particulier, qui avait réussi à faire élire un candidat lors des dernières élections, a complètement disparu du paysage montréalais. Ce parti s'est rapidement essoufflé en raison de la volte-face de son député Mohamed Settouche qui, une fois élu, s'est rapproché des députés RND à l'Assemblée nationale et a fini par claquer la porte à son parti. Un autre député de l'immigration, dissident du RCD, l'avait rejoint quelques mois plus tard, à savoir Kaci Redjdal, député de la communauté algérienne du Sud de la France. Élu pour défendre les intérêts des Algériens résidant au Canada et aux Amériques, Mohamed Settouche n'a manifesté aucun intérêt à ses électeurs. Pire encore, ce dernier n'a jamais daigné mettre au service de la communauté un numéro de téléphone, une boîte vocale, une boîte postale ou une adresse, encore moins un local. Hormis les avantages faramineux dont bénéficiait ce dernier, il aurait perçu un salaire de 7500 $ durant son mandat. Ces velléités seront-elles celles du prochain élu ? Espérons qu'il n'en sera pas ainsi.

Source: http://www.elwatan.com/journal/html/2002/03/24/actualite.htm