Nouara, la diva de la chanson kabyle. C'est Matoub Lounès qui l'a nommée ainsi. Matoub a réalisé avec Nouara l'un de ses meilleurs albums "Hymne à Boudiaf", le président algérien assassiné en 1992. La diva de la chanson algérienne d’expression kabyle rendra hommage au maestro de la chanson berbère Chérif Kheddam ce 26 mai au théâtre Outremont de Montréal dans le cadre du Festival Culturel nord-africain. Personnellement, je la voyais comme une sainte dans les années 70. Elle a marqué ma jeunesse », dira Achour Mellaz, l’un de ses fans inconditionnels.

Rezki Grim vient de lancer son troisième album qu’il a intitulé Tid id-a&-yadran "Notre sort". Dans une atmosphère artistique presque médiocre et horriblement folklorisée, son œuvre tombe au point nommé pour donner espoir aux amoureux de la chanson algérienne d’expression kabyle.

Après la parution en 2007 de Tout va bien, son premier album, la formation Labess - mot qui, justement, signifie « tout va bien » en arabe - a passé du temps sur la route et promené ses chansons festives au Québec, dans l’Ouest canadien et au Mexique, ainsi qu’en France, au Maroc, en Tunisie, en Palestine, en Bosnie et en Jordanie.

Les fans de Takfarinas viennent de prouver encore une fois leur amour et leur attachement au chanteur kabyle. Des jeunes, des moins jeunes, des enfants, en famille ou seuls. Ils étaient près de 4 000 samedi soir au Centre Marie Vicrtorin de Montréal.

Par la présente, nous souhaitons annoncer à la communauté maghrébine, en général, et algérienne, en particulier, la création d'une association à vocation musicale à Montréal. Son premier centre d’intérêt : le chaâbi (ou « musique populaire »), que certains aiment appeler le blues algérois. Son nom, elle le tient du maitre incontesté de la chanson chaâbi algérienne, El Hadj M'hamed El Anka. Ce Cardinal de la musique populaire, qui illumina jadis la vieille citadelle d'Alger, est resté présent à jamais dans la mémoire collective algérienne et son art est transmis de génération en génération.

Je n’oublierai jamais mon pays, ma terre, la terre de mes ancêtres... "Wahran, wahran", Ahmed Wahbi

Cela se passe en 1967, dans un cabaret oriental parisien. Un orchestre de musique arabe, composé de divers musiciens, joue des airs maghrébins et moyen-orientaux. Dans la salle, des clients arabes et berbères dînent, boivent, passent un peu de bon temps ; certains sont de pauvres travailleurs immigrés qui ont longtemps économisé afin de s’offrir ce seul et unique moment de plaisir de la semaine, du mois, ou de l’année. Parfois, ils n’ont commandé qu’un seul verre : ils sont surtout là pour écouter la musique. Car sur scène, y a des pointures. Certains sont de véritables légendes. Chaque musicien de l’orchestre est un artiste reconnu, un interprète de renom, un compositeur de génie : c’était la grande époque des cabarets orientaux à Paris... On est venu entendre des chansons du bled, évoquant des souvenirs d’enfance, ou abordant au contraire dans une esthétique classique ou traditionnelle, la vie quotidienne des immigrés, avec "ses affronts", pour citer le grand Sadaoui Salah, ses difficultés, ses souffrances -el hira - mais aussi ses espoirs - souvent contrariés...