Djamel Lahlou, montréalais d'origine algérienne a manifesté depuis son jeune age un engouement précoce pour la chanson et pour l'art. Issu d'un quartier populaire d'Alger, Djamel Lahlou a abordé le monde musical en maniant, pour la première fois, une guitare qu'il a lui-même confectionnée.

Découvrant plus tard une véritable passion pour la chanson chaâbi et kabyle, l'artiste se met à affiner son oreille musicale en écoutant inlassablement la radio et en assistant à toutes les manifestations culturelles se déroulant dans son quartier.

Encouragé par son père, également mélomane, qui lui offrait différents instruments et influencé par des artistes de son quartier, l'artiste prend son destin en main et s'inscrit dans une école d'apprentissage de musique arabo-andalouse. Cela n'empêchait pas Djamel Lahlou, durant son cursus scolaire et universitaire, de former sa petite troupe de musiciens, saisissant toutes les opportunités pour se produire sur scène.

Diplômé en science politique se disant ancien journaliste et conseiller à l'information, Djamel Lahlou a quitté l'Algérie en 1989 pour le Canada en vue de préparer une maîtrise. Il continue dans son pays d'accueil en parallèle de chanter.

Il constitue alors sa première troupe à Ottawa, puis il rejoint, plus tard à Montréal, une troupe déjà en vogue Timgad, au sein de laquelle il s'active à faire la promotion de la culture algérienne.

Accompagnant les Maîtres du chaâbi et du hawzi, de passage a Montréal, dont Bennani, le défunt Guerouabi, Chaou, Nadia Benyoucef, Samy el-Maghribi, El Kobbi, Hamidou, Chaouli, Djafri et autres, ceci lui donne un nouveau souffle et encourage à monter sur scène en professionnel.

Cet album a été enregistré sous le label La FAC (Fraternité Algéro Canadienne) une agence spécialisée dans la promotion d'artistes algériens venant se produire au Canada, et des artistes canadiens se produisant en Algérie. Le studio Montréal d'enregistrement qui appartient à La FAC se trouve à Alger.

L'album s'intitule : le plus beau des pays (zinet el boulden), contient huit titres originaux, en majorité, écrits et composés par le chanteur. Touchant une variété de sujets, tels la nostalgie, la beauté de la nature, l'amitié, l'amour, la confiance, la joie de vivre, la culture du terroir.

Cette œuvre est un produit d'essence algérienne aux sonorités modernes. Elle séduit par sa fluidité et son authenticité. Les styles : le berbère de Kabylie, ou le chaâbi d'Alger, ou encore le Hawzi de Tlemcen, figurent sans secret dans cette œuvre, ou l'orient rencontre l'occident.

A travers cet album Djamel Lahlou a su donner une empreinte personnelle et une originalité, susceptible d'apporter un plus au répertoire classique algérien. Lui et ses pairs de la mouvance Néo-chaâbi s'efforcent de donner un nouvel élan à ce style, en ajoutant au tribut laissé par Ziryab et El Anka, des accents nouveaux. Le chaâbi, tente de regagner une place de choix. Quand des gens de communication comme Djamel Lahlou, se mettent à œuvrer, dans cet art ancestral, on peut déjà croire qu'il est entre de bonnes mains. Et cela vaut la peine de se laisser raconter cette façon artistique de faire.

Source: http://www.algeroweb.com