Une mosquée installée dans un édifice commercial depuis deux ans à Laval fait l’objet d’une enquête par la Ville parce que les lieux de culte sont interdits dans ce secteur.

La mosquée qui porte le nom de Centre culturel Al-Iman abrite une association qui a été fondée en 2008 et qui offre des services éducatifs et sociaux à la communauté. Sur son site internet, il est indiqué que le local principal se trouve bel et bien au 4800 du boulevard des Laurentides à Laval. Pourtant, le centre est passé inaperçu depuis deux ans.

Selon une employée du commerce voisin, les membres sont nombreux surtout le vendredi pour la prière du midi. Des dizaines de voitures se stationnent autour des autres commerces parce que la porte d’entrée se trouve derrière le local. «Ça devient parfois un problème parce que certaines voitures bloquent notre entrée de livraison», confie l’employée.

De l’extérieur, rien ne laisse paraître que le local abrite une mosquée. Les locataires ont installé des rideaux opaques dans les fenêtres, il est donc impossible de voir à l’intérieur.

Sur la façade du bâtiment, l’enseigne du précédent commerce y est toujours accrochée et une affiche écrite en arabe a été arrachée sur la porte de devant.

La Ville s’en mêle

Le propriétaire qui loue les locaux aux membres du Centre Al-Iman était en colère après qu’un agent de la ville de Laval se fut rendu sur les lieux, hier matin.

«La Ville a débarqué et elle va les mettre dehors», a lancé le propriétaire Richard Giguère.

C’est après que Le Journal eut avisé la Ville de Laval de l’existence de la mosquée qu’elle a décidé d’enquêter. L’agent de la Ville qui a été envoyé doit maintenant déterminer si l’endroit est un lieu de culte ou non.

Si c’est le cas, la mosquée devra déménager, car le zonage de la Ville interdit tous les lieux de prière dans ce secteur.

Vérifications à faire

Si la preuve démontre que le local abrite une mosquée, le Centre Al-Iman recevra un avis d’infraction et devra cesser ses activités non permises par le zonage.

L’organisation aura 10 jours pour communiquer avec la Ville.

Si cette demande est refusée par les locataires, un constat d’infraction leur sera envoyé ainsi qu’une mise en demeure.

«Ce sont les procédures habituelles pour le zonage. À Laval, nous avons des zones spécifiques pour les lieux de culte», confirme Valérie Sauvé, porte-parole de la Ville de Laval.

Il a été impossible de joindre un porte-parole du Centre Al-Iman, malgré les multiples démarches du Journal.

 

Source: Journal de Montréal - 25 fevrier 2015