La jeune étudiante du Collège Maisonneuve accusée d'avoir voulu participer à des activités terroristes compte bien «clarifier la situation», a déclaré son avocat lors de son retour en cour lundi.

«C'est l'intention depuis le début de tout clarifier, on entend aller jusqu'au fond des choses», a indiqué Me Charles Benmouyal.

Mais Sabrine Djermane, 19 ans, tout comme son petit ami de 18 ans El Mahdi Jamali, risquent de devoir attendre avant de pouvoir s'expliquer. Leur dossier était de retour devant le tribunal lundi, mais la cause a été reportée en septembre. C'est à ce moment-là qu'une date d'enquête préliminaire sera fixée.

Et après cette étape, il faudra encore déterminer la date du procès. D'ici là, le jeune couple restera en détention préventive, puisqu'un juge leur a refusé une libération sous caution malgré un vibrant témoignage de l'accusée.

«Une requête en révision de caution peut être faite n'importe quand», a toutefois précisé Me Benmouyal, tout en refusant de dévoiler s'il allait oui ou non demander à nouveau la libération de sa cliente.

Graves accusations

Les deux jeunes sont accusés d'avoir tenté de quitter le pays dans le but s'adonner à des activités terroristes, d'avoir eu en leur possession des substances explosives, d'avoir tenté de faciliter une activité terroriste, et enfin d'avoir commis un acte criminel au profit d'un groupe terroriste.

Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali avaient été arrêtés et placés en détention en avril dernier, en raison des craintes qu'ils commettent une activité terroriste, mais aussi parce que des accusations beaucoup plus graves avaient ensuite été portées par la Couronne fédérale.

Une ordonnance de non-publication interdit de rapporter les détails de la preuve accumulée par les enquêteurs de l'Équipe intégrée sur la sécurité nationale de la Gendarmerie Royale du Canada, ainsi que sur le témoignage de la jeune fille.

Les accusations auxquelles le couple fait face le rendent passible de l'emprisonnement à vie.

Source : TVA Nouvelles 13/07/2015