WASHINGTON, 7 juin 2010 (AFP) -  Un ancien chef de la CIA en Algérie a plaidé coupable lundi à Washington d'agression sexuelle alors qu'il était en poste, ainsi que d'usage illégal d'une arme à feu sous l'emprise de cocaïne, a annoncé le ministère américain de la Justice.

Andrew Warren, 42 ans, risque 10 ans de prison et 250.000 dollars d'amende. Sa condamnation sera prononcée le 9 septembre.

Il a plaidé coupable d'avoir agressé sexuellement une femme en février 2008 "après l'avoir rendue inconsciente", alors qu'il se trouvait à l'ambassade des Etats-Unis à Alger, a précisé le ministère dans un communiqué.

Il a également plaidé coupable, de même source, d'avoir le 26 avril 2010 consommé de la cocaïne tout en tenant entre ses mains un pistolet semi-automatique calibre 9 de la marque Glock.

L'affaire avait éclaté en janvier 2009, lorsque les médias américains avaient annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire sur les agissements de M. Warren. L'ambassage américaine à Alger avait confirmé peu après que le fonctionnaire avait été prié de quitter ses fonctions et était rentré aux Etats-Unis.

A l'époque, la chaîne américaine ABC faisait état des témoignages sous serment en septembre 2008 de deux femmes affirmant avoir été droguées puis violées par M. Warren.

"La découverte de plus de douze cassettes vidéo montrant l'agent en plein acte sexuel avec d'autres femmes a encouragé le ministère de la Justice à élargir son enquête pour y inclure au moins un autre pays arabe, l'Egypte, où l'agent a été en poste plus tôt dans sa carrière", avait ajouté la chaîne.

Selon CNN, les enquêteurs avaient également découvert au domicile de l'agent des "comprimés", alimentant la thèse des victimes.