Rapatrier les compétences algériennes établies à l’étranger est un nouveau challenge lancé par les pouvoirs publics.



Des opérations de charme sont organisées de temps à autre pour décider «ces enfants prodiges» à apporter leurs savoir-faire et expérience. Mais ces «enfants chéris», en plus d’avoir acquis les connaissances convoitées, ont connu le traitement réservé à leur rang dans leur pays hôte : l’égard, l’écoute et le standing réservé à l’élite, sans parler des moyens mis à leur disposition. Pour rapatrier ou du moins associer ces compétences à l’évolution du pays, il faut les charmer. Et cela ne se passe pas seulement en leur assignant des titres honorifiques ou des salaires astronomiques. C’est tout un environnement de travail et de recherche qu’il faut adapter à l’exigence de leurs savoirs et compétences. Le leitmotiv d’un expert ou d’un chercheur, c’est la possibilité d’évolution. Aller plus loin dans son domaine. Rapatrier un chercheur sans lui donner la possibilité d’accéder à un laboratoire high-tech et sans une politique préalablement établie définissant les attentes du pays dans le domaine ne sert à rien.Les choix des options économiques, politiques et scientifiques ainsi que les ambitions déclarées, si tous les mécanismes d’exécution suivent, sont plus à même de persuader ces «cerveaux» que la promesse d’un salaire mirobolant. Pour mieux expliquer cette vision, c’est depuis la qualification des Verts pour la Coupe d’Afrique des nations et la Coupe du monde 2010 que les joueurs professionnels algériens établis à l’étranger se font plus insistants pour rejoindre la sélection nationale.

Conclusion : les compétences algériennes existent, ici et ailleurs. Elles sont sensibles à l’appel de leur patrie. Celle-ci doit leur prouver et de manière tangible qu’elle souhaite leur intégration.

Source: La Tribune - Edition du 6 février 2010