C’est le sujet du moment : la grippe mexicaine ou porcine, baptisée depuis grippe A pour les besoins du politically correct et par souci de protéger le marché de l’élevage du porc. C’est également une grippe qui m’a incité à rendre visite à mon médecin. Plus de peur que de mal, la mienne n’était que saisonnière.

«C'est ajouter au malheur du monde que de mal nommer les choses» Albert Camus

Albert Camus ne s'illusionnait pas en écrivant cette phrase. Le traitement médiatique et sa couverture quotidienne peuvent marquer et influencer grandement la perception toute déformée de certaines réalités. Nous ne présentons pas ici une analyse de presse, avec ces méthodes strictes et précises mais un aperçu de ce que peuvent offrir certains quotidiens québécois parmi les plus importants et les plus lus dans la Province.

Il est difficile de demeurer impassible devant les souffrances de milliers de nos concitoyens d’origine tamoule qui, depuis plusieurs semaines, font le siège des bâtiments publics des grandes villes canadiennes. Les mêmes scènes de désarroi se répètent à Paris, Berne ou Londres. Ils n’ont pas le choix : le peule tamoul vit ses jours les plus sombres. 

La commémoration du double anniversaire du Printemps berbère 1980 et du Printemps noir 2001 a donné lieu à des célébrations aussi bien en Algérie qu’au sein de la diaspora amazighe à travers le Monde. Curieusement, le souvenir toujours vivace au sein des Kabyles de deux dates charnières dans l’histoire de l’Algérie contraste terriblement avec la frilosité avec laquelle les autres communautés originaires d’Algérie abordent cette occasion.

Compatriotes, laissez-moi vous dire mon dépit. La colère me submerge. J’ai été trop crédule : le 9/04, j’ai voté. À présent, ce jour, je le vis comme un attentat, un attentat à ma dignité d’Algérien. Le début d’un nouveau calvaire. Si seulement c’était à refaire…!

Traîtres. Le mot a été lâché. Depuis cette semaine, une grande partie des Algériens sont des traîtres à la Nation au motif qu’ils n’ont pas daigné participer à des joutes électorales dont le résultat était connu depuis longtemps. Ainsi en a décidé la smala de requins qui entourent l'inamovible président de la République avec le silence complice de quelques lièvres choisis pour les besoins d’une farce. Des traîtres et des mécréants, dixit un ancien instituteur tiareti reconverti en affaires qui a fait de l’excès de zèle une seconde nature. Comme à l’accoutumée, ce disciple de Vychinski est plus virulent que ses protecteurs.