Qui n’a pas entendu parler des péripéties de la désormais ex-Garde des Sceaux de la République française Rachida Dati? Il y a encore quelques mois, cette brune issue d’un couple algéro-marocain était encensée par les sympathisants de la France blanc-bleu-beur. Présentée comme le symbole de la réussite de l’immigration du sud, plus précisément du Maghreb, elle avait ses entrées partout. Le président Nicolas Sarkozy lui confia même l’un des portefeuilles les plus prestigieux : celui de la justice.

Dans les universités québécoises, la semaine passée s’est écoulée sous le signe de la tolérance. Des conférences organisées à cette occasion un constat ressort : beaucoup de travail reste à faire en matière de lutte contre la discrimination dans les médias francophones du Québec.

De mémoire d’immigrant, jamais un hiver au Québec n’a été aussi chaud et riche en scandales financiers. Plus de trois années après la fin des assises de la Commission Gomery, créée suite au méga scandale des commandites, nos soirées à nouveau s’égrènent au rythme des calamités chiffrées.

Même si ce n’était pas vers le Canada ou le Québec, l’Algérie dès avant 1962 a produit une très grande émigration. Principalement dirigée vers la France jusque dans les années 1970 (elle compte aujourd’hui une communauté d’environ 800 000 personnes Algériens ou d’origine algérienne), l’émigration algérienne touche tous les continents. De Sidney à Moscou, de Tokyo à Johannesburg, de Montréal à Caracas, de Dubaï à Shanghai, les Algériens en plus ou moins grands nombres sont présents dans plus de 100 pays. Cette dispersion traduit pour une part les difficiles conditions de vie en Algérie, la violence des années 1990 et ses exilés, elle souligne d’autres part l’excellence algérienne dans certains domaines recherchée à l’étranger. Elle traduit également une autre réalité, notamment en Europe, celle des Harragas souhaitant, de plus en plus nombreux, quitter coûte que coûte l’Algérie. Les clandestins seraient plus de 13 000 en Italie selon la presse algérienne.