[Aps 15/2/10]  ALGER - IHS Global Insight, cabinet américain de consulting et d'évaluation des risques en matière d'investissements, prévoit des perspectives économiques positives pour l'Algérie à moyen et long termes. Dans un rapport dont une copie a été obtenue par l'APS, ce cabinet qui a consacré une analyse sur le risque souverain de l'Algérie ainsi que sur sa situation économique actuelle et ses perspectives, table, pour 2010, sur une reprise de la croissance du secteur des hydrocarbures ainsi que sur une baisse de l'inflation et du chômage sur les prochaines années. Le document datant de février en cours note que le nouveau plan quinquennal 2010-2014 "devrait se traduire par une hausse des investissements et des dépenses sociales et le confortement de la croissance économique".

 


En outre, souligne IHS Global Insight, basé à Massachusetts (Etats-Unis) et dont les analyses constituent une des références principales pour les investisseurs internationaux et d'aide à la décision, "les bonnes perspectives des cours de pétrole et la reprise attendue de l'économie mondiale favoriseront l'Algérie en lui permettant d'engager des investissements robustes, d'avoir une demande interne plus importante et une production d'hydrocarbures en hausse".

D'ailleurs, avance-t-il, "le secteur des hydrocarbures de l'Algérie devrait, pour la première fois depuis plusieurs années, contribuer à l'augmentation de la croissance économique en 2010", ajoutant que "la croissance économique globale sera ainsi tirée davantage vers le haut".

Poussant ses prévisions jusqu'à 2014, ce centre de recherche estime le taux de croissance de l'Algérie à 2% en 2009, à 3,1% en 2010, à 3,5% en 2011 et à 3,6% entre 2012 et 2014. Quant au PIB, le rapport souligne qu'il devrait passer de 154,4 milliards de dollars en 2009 à 161,9 milliards de dollars en 2010, à 174,9 milliards de dollars en 2011, à 194,7 milliards de dollars en 2012, à 215,6 milliards de dollars en 2013 et à 235,3 milliards de dollars en 2014.

Avec cette tendance, avance cet institut, le PIB par habitant de l'Algérie devrait, lui aussi, prendre une trajectoire ascendante avec 4.424 dollars/habitant en 2009 pour augmenter à 4.570 dollars en 2010, à 4.864 dollars en 2011, à 5.337 dollars en 2012, à 5.823 dollars en 2013 et à 6.266 dollars en 2014.

Abordant la situation financière et monétaire, IHS Global Insight observe tout d'abord que "la politique de désendettement externe et interne engagée par l'Algérie a permis à sa politique budgétaire de faire face au choc de la crise financière mondiale".

Qualifiant la santé financière de l'Algérie d'"excellente", les analystes de ce groupe américain affirment qu'avec ses importantes réserves de change, l'Algérie est dotée du ''Statut de Nation créancière nette'' (Net Creditor Nation Status). Ils ajoutent également qu'à court et moyen termes, "l'Algérie ne devra pas faire face à un manque de liquidités externes".

Concernant la question monétaire, le rapport indique que "la Banque d'Algérie va maintenir sa politique de flottement du dinar par rapport aux monnaies étrangères et restera prête à défendre la monnaie nationale". Pour cet institut de recherche, "le dinar algérien peut être défendu grâce au niveau important des réserves de change". A propos de ce point, IHS Global Insight avance que les réserves de change (hors-or) de l'Algérie devront continuer à augmenter pour s'établir "à 168,1 milliards de dollars en 2010, à 176,6 milliards de dollars en 2011, à 184,8 milliards de dollars en 2012, et à 190,8 milliards de dollars en 2013".

Pour ce qui concerne le système bancaire, il considère que ce dernier continue à être modernisé et que d'autres réformes devront se poursuivre dans ce secteur, en constatant que "les nouveaux systèmes de paiement à temps réel ont grandement amélioré l'efficience du secteur bancaire algérien avec une réduction significative des coûts de transactions". Dans son analyse consacrée à l'inflation, le rapport note que "la politique monétaire prudente adoptée par la Banque d'Algérie va aider à limiter l'augmentation des prix à la consommation sur les prochaines années". Ainsi, poursuit-il, l'inflation pourrait baisser pour passer de 5,7% en 2009 à 3,8% en 2010 et à 3,3% en 2011.

Sur le plan social, il avance aussi que le taux de chômage en Algérie devrait baisser pour passer de 10,2% en 2009 à 10,1% en 2010, à 9,9% en 2011, à 9,5% en 2012, à 9% en 2013 et à 8,9% en 2014. Sur la base de cette analyse détaillée, ce groupe américain conclut que "l'effort du gouvernement algérien en matière d'investissements et l'amélioration considérable de la situation sécuritaire vont faire de l'Algérie un pays qui attirera de plus en plus les investissements directs étrangers à moyen et long termes".
 
[Aps   15/2/10]