Les négociations entre l’Algérie et les Etats-Unis sur l’accord aérien Open sky ont repris ces derniers jours après plus de trois mois de suspension. «Les négociations autour de cet accord vont aboutir bientôt», a annoncé, avant-hier sur les ondes de la Chaîne III, M. Smaïl Chikhoune, président du Conseil d’affaire algéro-américain (USABC).

 

Cet accord permettra d’ouvrir directement les échanges, a-t-il encore ajouté. «Actuellement, il y a des discussions et des mises au point techniques. Il n’y a pas une volonté du gouvernement algérien à dire non à cet accord. Les deux pays ont dit O.K. à l’Open sky», a précisé Smail Chikhoune. «Nous voulons éviter les intermédiaires européens dans nos échanges. Nous avons dit cela aux compagnies américaines pour qu’elles ne soient pas perdantes dans leurs affaires», a-t-il noté.
En novembre 2009, Amar Tou, ministre des Transports, avait annoncé la suspension des négociations sur l’accord Open sky avec les Etats-Unis. Il a précisé qu’Air Algérie n’était pas encore en mesure de concurrencer les compagnies étrangères telles que Delta Airlines et Emirates. Ces deux compagnies prévoient, après la conclusion de l’accord, d’ouvrir des lignes directes vers Alger.

Les autorités politiques algériennes et américaines étaient parvenues à trouver un «accord définitif» pour l’ouverture d’une ligne aérienne directe Alger–New York. L’ambassadeur d’Algérie aux Etats-Unis, Abdallah Baali, annoncerait officiellement cette décision dans les prochaines semaines, avance une source proche du dossier. La nouvelle ligne aérienne aura sans nul doute des répercussions positives sur les rapports économiques entre les deux pays. Selon la source qui s’exprimait au nom de la partie algérienne, «la possibilité d’un arrangement Open sky entre les Etats-Unis et l’Algérie est imminente». Avec la signature prochaine d’un traité avec les Etats-Unis, les vols depuis n’importe quel aéroport algérien vers tous les aéroports internationaux des Etats-Unis sont théoriquement possibles. Ce traité ouvre également la voie à ce que l’on appelle la «cinquième liberté» qui permet d’envisager un transport entre pays tiers par des compagnies américaines et algériennes.

La négociation pour l’ouverture du ciel entre les deux pays date, rappelons-le, depuis septembre 2003. 

Source: Le Jeune-Indépendant - Édition  du 23 fev 2010 - http://www.jeune-independant.net