Dans le cadre de son aide au développement, le Canada a octroyé à l’Algérie une ligne de crédit d’un montant de 600 millions de dollars. C’est ce qu’a annoncé hier l’ambassadeur du Canada en Algérie, Robert W. Peck, lors de son passage au forum El Moudjahid.
Accordé pour être investi durant l’année 2005, 500 millions de ce crédit seront consacrés au développement de Sonatrach et les 100 millions restants iront au développement des autres secteurs. Selon l’ambassadeur, le Canada a toujours entretenu des relations privilégiées avec l’Algérie d’autant plus qu’elle est considérée comme son premier partenaire commercial. En plus de ce crédit, l’Agence canadienne de développement international (ACDI) a, de son côté, aidé l’Algérie dans ses efforts au développement avec plus de 155 millions de dollars canadiens sous diverses formes. « Le Canada accompagne l’Algérie dans ses réformes, notamment celles du développement du secteur privé avec la clôture récente du programme d’appui aux réformes visant le développement du secteur privé (PDSP) d’une valeur de 7,5 millions de dollars. Il y a également une autre aide de 2,6 millions de dollars pour la mise en adéquation entre les besoins du marché de l’emploi et la formation professionnelle », a déclaré Robert W. Peck. Les deux pays qui doivent célébrer, le 12 novembre prochain, le 40e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques, ont, selon l’orateur, une volonté de développer leurs relations à tous les domaines. « Nous sommes engagés à accompagner l’Algérie dans ses efforts de développement, comme nous le faisons avec d’autres pays. Nous avons identifié des pistes qui nous permettront de travailler ensemble », a-t-il indiqué. Evoquant les échanges commerciaux entre les deux pays, Robert W. Peck parle d’une croissance importante. Pour l’année 2004, les exportations canadiennes vers l’Algérie ont atteint 285 millions de dollars canadiens et ses importations de l’Algérie étaient de 3,5 milliards de dollars canadiens. Les investissements canadiens directs en Algérie ont, selon l’ambassadeur, atteint 100 millions de dollars. « Les opérateurs canadiens sont déjà présents en Algérie. Nous allons les encourager à donner plus d’importance au marché algérien », a-t-il affirmé. Sur le plan de la circulation des personnes entre les deux pays, l’ambassadeur affirme que son pays n’a jamais donné instruction à ses ressortissants de ne pas se rendre en Algérie, même pendant les moments difficiles. Le Canada, a-t-il souligné, a une bonne réputation chez les Algériens. Pour preuve, la présence dans ce pays de 50 000 Algériens. A une question de savoir si les services de l’ambassade amélioreront les conditions d’octroi de visa, Robert W. Peck annonce l’ouverture prochaine d’un nouveau guichet pour l’octroi des visas. Ce dernier, qui sera ouvert, toujours en France, permettra, selon l’interlocuteur, d’accélérer le traitement des dossiers de candidature à l’immigration et réduire le délai d’octroi de visa. Pour les candidats ayant des proches au Canada, le délai nécessaire pour le visa sera désormais de 6 à 9 mois. Dans le cadre de la coopération militaire, le Canada compte envoyer prochainement un groupe technique de l’armée canadienne pour assister l’ANP dans l’opération de déminage dans la wilaya de Tébessa. La coopération entre les deux pays touchera également les domaines de la réforme pénitentiaire et l’agriculture ainsi que le projet de l’initiative des villes durables. Le Canada a un autre programme de développement destiné aux pays africains. Il s’agit du Fonds d’investissement du Canada pour l’Afrique (FICA) qui a été officiellement lancé à Accra, au Ghana. Ce programme est d’un montant de 200 millions.Source: http://www.elwatan.com/2005-10-30/2005-10-30-29136