Le festival comme élément d'éducation permanent

Le festival Tumbuktu les transarts africains conviait les médias à une conférence de presse à la salle du conseil pour présenter sa programmation du 16 au 19 juin prochain au Parc de la Cité. Avec l'Algérie à l'honneur cette année, le happening promet un voyage de quatre jours en Afrique.

Présent à l'événement, le président de l'arrondissement Michel Latendresse a voulu rappeler l'exotisme du festival. « Je peux affirmer sans me tromper, que pour les citoyens, le mot « TUMBUKTU » est devenu synonyme de « dépaysement » et de « voyage ». C'est en effet toute une escale tropicale pour les « nordiques » que nous sommes ! Les organisateurs ne ménagent rien pour que ce festival des plus exotiques de la Rive-Sud dépayse totalement ses visiteurs. Et ces derniers seront encore choyés pour cette 4e édition, car seuls les palmiers vont manquer dans notre Parc de la Cité ! »

Pour sa part, Carole Lavallée, députée de Saint-Bruno/Saint-Hubert, aussi présente à la conférence de presse, a poursuivi dans le même sens.

« Nous serons tous émerveillés par la richesse culturelle de ce pays et les nombreux liens qui nous unissent déjà ! Cette prise de contact, poursuivra-t-elle, est aussi une occasion de constater l'apport grandissant qui est fait par nos concitoyennes et nos concitoyens provenant d'autres cultures. Cela nous aide à mieux se connaître et à tisser de nouveau rapports entre nous. »

Riche d'une quatrième édition, d'un support unanime incontestable, Tumbuktu se taille tranquillement une place d'honneur et devient un événement incontournable. Et, en ce sens, les organisateurs veulent aller encore plus loin. « Nous avons entre autres comme objectif à plus ou moins long terme de faire de Tumbuktu un élément d'éducation annuel et permanent en multipliant les échanges interculturels et en préparant à l'immigration », partage Farid Salem, président de l'organisme.

Déjà, le festival propose des activités échelonnées tout au long de l'année et des ramifications sont faites avec des écoles de la Commission scolaire Marie-Victorin. Particulièrement cette année, deux écoles présenteront des spectacles lors du festival. « Nous continuons aussi à favoriser les échanges culturels entre les jeunes et maintenons une programmation pour eux. C'est un de nos mandats depuis le tout début. » D'ailleurs, une école à l'honneur, l'École Tourterelle, a même concocté un CD qu'elle a vendu à 3 000 exemplaires et dont les profits ont servi à la construction d'un puits dans un village du Burundi. « Le voyage forme la jeunesse, poursuit Fadir Salem, il conscientise nos jeunes et leur permet d'apprécier entre autres ce qu'ils ont. »

En plus d'une programmation riche en musique, en culture et en gastronomie, le festival en offre pour tout le monde. Notamment, une conférence avec débat sur Frantz Fanon, auteur des encore plus célèbres Damnés de la terre, en compagnie du spécialiste de l'auteur africain, Joël Desrosiers.

Enfin, il ne faut surtout pas manquer la soirée inaugurale officielle, le 10 juin prochain, au théâtre de la ville de Longueuil où se produiront entre autres la chanteuse algéro-québécoise de renommée internationale Lynda Thali et l'artiste québécois d'origine camerounaise Muna Mingole. De tout pour tout le monde et, promet Farid Salem, les meilleures merguez au Québec, « fait au Québec, avec la matière première québécoise! »

Pour connaître les horaires et la programmation des spectacles et diverses activités, vous pouvez téléphoner au 443-4886 ou consulter l'adresse Internet suivante: www.tumbuktu.com. On se retrouve au festival!

Source: http://www.hebdosquebecor.com/sth/06082005/sth_06082005_A12.shtml