Les Algériens tous d’accord, sur le fait que l’ossature de l’équipe est, certes bonne, mais doit juste être renforcée.
On avait cité plusieurs entraîneurs étrangers pour une éventuelle prise en main des Verts et on a même eu l’audace de citer des coachs encore en place, ce qui dénote la «division» des Algériens à propos de cette histoire de coaching des Verts. Si Saâdane a eu, certes, le privilège de qualifier doublement la sélection nationale à la Coupe d’Afrique et au Mondial 2010, d’aucuns lui reprochent ses différentes options et plans tactiques, basés sur l’esprit plutôt défensif, négligeant par là même l’adage disant que «la meilleure défense, c’est l’attaque.»
D’ailleurs, le dernier en date était le célèbre coach français d’Arsenal, Arsène Wenger qui a fait cette réflexion à l’issue du parcours des Verts dans ce Mondial: «L’entraîneur algérien freine l’équipe nationale algérienne dans son évolution.»
En d’autres termes, cela veut dire que la tactique ou pour être plus proche du réalisme, le système préconisé par Saâdane et son plan d’approche des matchs a été très défensif, pénalisant par là même toute option offensive.
Or, il fallait une option alliant les deux fonctions. Et c’est le football moderne basé sur l’assurance de ses arrières avec une option bien offensive, surtout lorsqu’on maîtrise bien la possession de la balle dans le match. Ce qui était bel et bien le cas des Verts dans les trois matchs de ce Mondial sud-africain. De plus, tous les techniciens commentant et analysant les matchs, sont unanimes à reconnaître que le système prôné par Saâdane est bien défensif, empêchant toute possibilité d’attaque et donc de concrétisation des occasions réalisées. Or, s’il y a bien un reproche à faire à Saâdane, c’est justement cet «entêtement» à poursuivre dans la même vision et planification défensive, se contentant de remarquer que «pour assurer une bonne évolution offensive, il faut plus de temps». Oui, il faut certes, un peu plus de temps, mais pas deux années, soit, la période d’une CAN! Le second reproche fait à Saâdane par les Algériens à chaque coin de rue est le fait qu’il ne «maîtrise» pas ses joueurs. C’est-à-dire qu’il y a bel et bien un problème de «gestion» au sein de l’Equipe nationale. Et à ces deux reproches, si l’on ne reste que sur ces deux reproches, d’aucuns pensent qu’un coach étranger est à même de les régler. Penser renforcer le staff technique par un entraîneur «étranger» ne constitue nullement une erreur, mais cette option doit être bien réfléchie. Et là, les probabilités d’un staff algéro-«étranger» sont multiples. Certains pensent à un coach étranger avec des adjoints locaux pour s’en imprégner et apprendre ce qu’il y a à apprendre pour les deux cas.
Les Algériens pour assimiler les options manquantes aux Verts, et pour l’étranger, afin de mieux gérer cet aspect sociologique de la mentalité spécifique à l’Algérien. D’autres pensent plutôt à un staff entièrement local, mais renforcé avec Saâdane comme DTN ou DEN. Et pourquoi pas un entraîneur étranger avec adjoints locaux et en plus un Saâdane en DEN. Et tout le monde sera content!
Raouraoua ne pipe mot, pour l’instant et Saâdane de même. Et les spéculations vont toujours bon train sur ce cas du futur patron des Verts. Côté effectif des Verts, l’opération future est très simple, il faudrait écarter les anciens joueurs ne donnant plus ce «plus» attendu et renforcer cette équipe par une ligne d’attaque capable de frapper de grands coups. Là, les Algériens sont unanimes.
Source: L'EXPRESSION - Edition du 4 juillet 2010