La chanson kabyle sera à l'honneur durant ce printemps à Montréal. Pas moins de trois spectacles seront donnés par des artistes de renom. Il s'agit du poète Lounis Aït Menguellet, du leader de la musique Yal, Takfarinas, et de l'artiste Malika Domrane.

Le premier gala est prévu le 21 avril au collège Maisonneuve à 20h. Organisé par l'Association des Berbères du Canada  (ABC), le gala sera animé par Malika Domrane, en compagnie de Hamid Matoub et Ferhat Iguercha. La levée de rideau se fera avec Brahim Sedik. La proximité avec la date du 20 avril fera que le rendez-vous artistique ne pourra pas faire l'impasse sur le 32e anniversaire de Tafsut Imazighen. Sans doute que la symbolique du combat identitaire sera évoquée par la chanteuse engagée Malika Domrane. Le 12 mai prochain, la scène montréalaise vibrera sous les airs de la musique Yal, conçue par le virtuose Takfarinas. L'initiative revient à Nomads Cultures Production (NPC). Tak sera à Montréal avec l'ensemble de son orchestre et se produira dans la grande salle du centre sportif Marie-Victorin à Montréal-Nord. Le spectacle est prévu en soirée, à 20h. Pour sa part, Lounis Aït Menguellet donnera un spectacle, vendredi 1er juin à 20h, à la salle l'Olympia sur la mythique rue Sainte-Catherine. Aït Menguellet se produira à l'invitation de l'organisme Jet-Set Montréal. Les billets sont déjà en vente. Une campagne de promotion de ces trois rendez-vous artistiques est lancée dans les milieux communautaires algériens et maghrébins. Spots publicitaires, affichages dans les cafés, information relayée dans les réseaux sociaux. Autant dire que les organisateurs ont mis le paquet pour réussir ces événements tant attendus. Des Algériens établis aux USA ont même réservé leurs billets pour assister à ces spectacles qui nous changeront certainement de la chansonnette du style non-stop. Trois galas artistiques ont été déjà animés par des chanteurs algériens durant cet hiver. La chanteuse kabyle Aldjia s'est produite à l'occasion de Yennayer, alors que Cheb Yazid avait enflammé le resto Riad, début février.

Et récemment, Asma Djermoun avait gâté l'assistance, composée de familles essentiellement, de morceaux de la musique hawzi. Prise souvent par la nostalgie de “tamurt”, la communauté algérienne établie au Canada répond toujours favorablement à ce genre d'initiatives qui font regrouper les familles algériennes, le temps d'une soirée artistique.

Liberté 4 avril 2012