Le théâtre de rue au service  du  Hirak, synopsis : Hourya subit son procès public pour plusieurs chefs d’accusation dont le port du drapeau amazigh.

Devant un tribunal improvisé à même la rue, la militante tente de se défendre, convaincue qu’elle est de son innocence et de la légitimité de sa quête de liberté. Sans avocat, Hourya a vu un témoin clé venu à sa rescousse, battant ainsi en brèche le sévère réquisitoire du représentant du ministère public.

“Il est de mon devoir d’être à côté de tous les détenus injustement incarcérés”, a plaidé la prévenue, listant dans son discours les noms des détenus d’opinion comme Drarni, Zeghilèche, Nekkaz, Tajadit, Benaoum, Tazaghart, etc., sous les applaudissements nourris du public.

Ce projet de théâtre de rue qui a mis en scène la réalité politique algérienne a été monté par Jamel Témiscamingue qui a attribué le rôle de Hourya à la militante Lynda Bennabi.  “C’est la mise en scène du procès de la liberté en Algérie”, a fait savoir cette dernière.

La pièce a été jouée en plein air par sept comédiens lors de la manifestation hebdomadaire du dimanche à la place du Canada, à Montréal. Ainsi, c’est par le 4e art que la diaspora a voulu rendre hommage aux victimes du 5 Octobre 1988, mais aussi à toutes les victimes de la répression politique qui a ciblé les mouvements populaires depuis l’indépendance.

Lors du rassemblement de ce dimanche, on a vu la participation de plusieurs dizaines de personnes encadrées par un important déploiement policier mobilisé pour faire respecter les restrictions sanitaires imposées par le gouvernement québécois à l’occasion du reconfinement partiel en vigueur depuis jeudi jusqu’au 28 octobre.

Lors des débats, les intervenants  ont insisté sur la nécessité de rejeter le référendum du 1er novembre. À ce propos, l’opération “zéro vote” qui a fait ses preuves lors de la présidentielle du 12 décembre 2019 a été relancée.

Un comité d’activistes s’est chargé de faire le suivi. Outre le boycott de la consultation référendaire, les hirakistes préparent d’arrache-pied la marche populaire qui aura lieu le 1er novembre à Montréal.

“On ne vote pas quand les libertés sont brimées et des innocents croupissent en prison”, a tonné un intervenant. La manifestation qui a débordé sur l’horaire de clôture a failli être chargée par la police qui a rappelé aux organisateurs la nécessité des respecter l’horaire autorisé de la manifestation ainsi que les consignes de restrictions sanitaires.


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