Au-delà des frais importants nécessaires au rapatriement des corps des ressortissants algériens décédés à l’étranger, la contrainte des délais s’est posée avec acuité.
Il faut, en général, une semaine pour collecter les fonds et accomplir toutes les procédures réglementaires.
La communauté nationale établie au Canada s’est organisée de manière à réduire considérablement les délais. Ainsi, le corps d’un Algérien décédé au Canada a été transféré en 72 heures seulement du nord-ouest du Québec à Ouled Djellal (wilaya de Biskra).
Un véritable exploit eu égard au plan de vol de la dépouille mortelle, soit : aéroport Val d'Or-aéroport de Montréal (traversée de l'immense lac du Capitachouane et de la réserve du Pontiac), puis vol sur Alger (traversée de l'Atlantique et de la Méditerranée sur 6500 km) et enfin départ sur Biskra.
Au total, 7500 km ont été parcourus en 72 heures, alors que les corps des Algériens, qui décèdent en France, sont rapatriés au bout d’une semaine et plus.
En sus des formalités, des compatriotes ont pris en charge les frais du transfert du corps du défunt et aussi ceux du voyage de sa femme et de leurs 4 enfants.
En 24 heures, ils ont organisé une quête qui a conduit à la collecte de 60 000 dollars canadiens. L’argent servira à apurer la dette contractée pour l’acquisition du logement du couple.
Le consulat général d’Algérie à Montréal ainsi que les autorités administratives du Québec ont facilité les démarches administratives.