En juillet 2013, la police du général Hamel qui avait laissé le grand architecte de la corruption «énergétique» Chakib Khelil quitter le territoire national à partir de l'aéroport d'Oran, compense sa perte à l'aéroport Houari Boumedienne d'Alger en procédant à l’interception d'un certain Khadraoui Ali, natif d’Annaba. Transféré au tribunal de cette ville, il fut condamné à deux ans de prison pour une prétendue affaire de corruption qui se serait passée à 7000km d’Annaba, au siège de l'ambassade d'Algérie à Washington.
Depuis 1962, la police algérienne a capturé un corrompu : Khadraoui Ali. Qui est ce pauvre ? Un malheureux matelot polyglotte qui a fait le tour du monde et qui décida il y a 22 ans de s'arrêter à Washington. Il se dirigea vers l'ambassade de son pays à la recherche d'un emploi vacataire. Et vacataire, il resta. Payé comme une simple facture, sans assurance, dépendant du bon vouloir de son employeur comme c'est le cas de tous ces commis du deuxième collège de nos représentations diplomatiques. Khadraoui n'est pas de Tlemcen et n'est pas diplomate. Il n'est même pas fonctionnaire consulaire. Il a juste un niveau de cours moyen deuxième année et était l'agent polyvalent voire d'entretien de l'ambassade.
Bien que nous ne puissions pas nous prononcer le degré de l'implication de l'accusé lui-même dans une affaire rocambolesque, nous disposons de fortes indications pouvant démontrer que la manigance du ministère des affaires étrangères était, selon toute vraisemblance, une opération de caniveau, dans une ambassade où les scandales, sur lesquels nous reviendrons dans nos prochaines livraisons, ne manquent pas. Khadraoui est accusé de falsification , d'usage de faux , d'avoir détourné l'argent du bureau des visas et surtout d'avoir bloqué l'investissement ( oui vous avez bien lu ! ) puisque des Américains qui auraient voulu se lancer en Algérie se seraient rétractés à cause du comportement de ce Ali qui leur demande 50 dollars de plus pour leur accorder le visa !
Quelle ambassade charge un factotum pour recevoir les demandes de visas ?! Depuis quand les investisseurs américains s'adressent-ils à un agent d'entretien pour demander un visa d'entrée en Algérie. On avait cru que l'ambassadeur avait été fermement instruit pour recevoir en personne les hommes d'affaires américains et leur accorder un visa sur place. Mieux, ces investisseurs peuvent même obtenir le précieux document à n'importe quel aéroport d'entrée surtout quand le motif du voyage entre dans le cadre d'un déplacement d'affaires. En vérité il n'y a aucun investisseur en dehors d'Anadarko et Kellogg Brown and Root qui, malgré des dossiers explosifs creusent encore dans le sable de Hassi Messaoud.
A SUIVRE
Source: Algerie-Express - 2/Jan/2014