Les services de l'immigration des Emirats Arabes Unis ont décidé de lever la décision de geler l'octroi de visas aux algériens de moins de 40 ans. La mesure n'avait donné lieu à aucune explication lors de sa mise en œuvre. Le même mutisme officiel accompagne la levée de l'interdit.
C'est, une fois de plus, par le biais de la compagnie aérienne Emirates que les agences de voyages algériennes ont été avisées de la levée de "l'interdit au moins de 40 ans" et du retour aux règles qui étaient en vigueur auparavant.
Selon le chargé de la communication du Syndicat national des agences de tourisme (SNAT=, Elias Sennouci, cité par le journal El Khabar, une nouvelle correspondance lettre est venue annoncer l'annulation de la mesure. L'interdiction de visa aux Algériens moins de 40 ans et aux algériennes de moins 25 ans avait été notifiée par une correspondance en date du 25 septembre. La même mesure avait été appliquée pour la Tunisie, l'Egypte et la Mauritanie.
La lettre d'annulation de la mesure qui a fait grand bruit sur les réseaux sociaux est datée du 29 septembre mais elle n’a été reçue que récemment par les agences touristiques.
La compagnie Emirates, grand perdant
Selon le chargé de la communication, les agences touristiques et leurs clients n'ont pas été affectés financièrement par la mesure d'interdiction qui n'a pas duré longtemps, la réservation des billets se faisant sans versement.
Ce n'est pas le cas de la compagnie Emirates, qui a dû annuler quatre vols à destination des Emirats programmés pour les 5, 7, 18 et 21 octobre 2014 en raison du nombre réduit de voyageurs. L'octroi des visas qui coûte l'équivalent de 12.000 dinars relève des services de l'immigration aux Emirats et non des services consulaires.
Le 10 octobre dernier, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Benali Cherif, a déclaré au journal Echourouk que l’ambassadeur des Emirats Arabes Unis avait été convoqué au siège du ministère des affaires étrangères et que des explications lui ont été demandées sur la décision de son pays de geler l’octroi des visas aux Algériens de moins de quarante ans. Il avait également indiqué que l’ambassadeur algérien aux Emirats avait été instruit de demander des "explications sur la décision prise". L'Algérie, avait-t-il ajouté, envisage d'appliquer le principe de réciprocité au cas où l’interdit n’est pas levé.