Il sert de conseiller culturel et linguiste pour aider les marines à communiquer avec les Irakiens.

Rachid Ayouni a fait ses études universitaires en Algérie. Diplômé en architecture en 1997, il quitte le pays vers les Etats-Unis muni d’un visa de quelques mois. «C’était le terrorisme en Algérie , il n’y avait aucune perspective pour moi, je suis parti à la conquête du rêve américain...», rappelle-t-il. Installé au nord de la Californie, l’architecte gagne sa vie en faisant de petits travaux. «Je suis venu avec très peu d’argent et mon anglais était très faible» explique-t-il. «J’ai dû travailler durement dans deux postes en même temps.» Une année après, M.Ayouni s’inscrit à l’université pour poursuivre ses études architecturales. Non satisfait de sa conquête du rêve américain, Rachid cède à la réminiscence d’un rêve d’enfance: s’engager dans l’armée. «Je m’intéressais à l’armée américaine, j’ai reçu quelques lettres de la part des recruteurs, jusqu’à ce qu’un de mes collègues m’a soufflé l’idée de rejoindre les marines». Le cas de cet universitaire algérien contredit largement les rapports vagues des services américains publiés il y a un mois. Selon ces rapports, 20% des membres de la résistance irakienne sont des Maghrébins dont la plupart de nationalité algérienne. Une assertion qui aurait prêté à confusion au moment où le sentiment anti-musulman s’est particulièrement exacerbé après les attentats de Londres. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le président américain a expédié le procédé de naturalisation pour des soldats.
Ainsi, le 4 juillet 2002, George W.Bush annonce que les militaires étrangers engagés dans l’armée US pouvaient désormais immédiatement prétendre à la nationalité américaine. Au yeux de ces engagés, le risque valait la récompense: ils servent l’armée US en échange d’un produit précieux: la citoyenneté américaine. 37.000 soldats étrangers ont été envoyés au front dans la guerre en Irak grâce à ce procédé.
Source: http://www.lexpressiondz.com/T20050721/ZA4-4.htm