Nous sommes victimes d'une escroquerie», ce sont là des propos qui ont été tenus par un groupe de personnes ayant postulé pour l'émigration au Canada par le biais du bureau d'Alger, représentant du cabinet Brunet avocats à Montréal.

Las d'avoir longtemps attendu — pour certains depuis plus de trois années — en vain, ces candidats, ayant maintes fois essayé d'avoir des clarifications auprès de Patrice Brunet à Montréal, ont été alors unanimes pour dire : «Ce n'est là qu'une arnaque.»
Ces plaignants, qui ont préféré requérir l'anonymat, ont motivé cet état de fait par le «doute» qui entoure toujours l'issue de leur candidature, déposée pour certains depuis 2001. Un doute installé, selon eux, suite à la lenteur de la procédure d'obtention du Certificat de sélection du Québec (CSQ). Pourtant, selon nos interlocuteurs, «le délai d'obtention de cette pièce, — 3e étape de la procédure —, est estimé entre 8 et 12 mois». «J’en suis à ma troisième année depuis que j'ai franchi la 2e étape qui consistait à s'acquitter d'un 2e versement (environ 2000 dollars canadiens) relatif aux frais du dépôt officiel de la candidature auprès du service de l'immigration au Canada mais à ce jour rien de concret», soutient l'un d'eux. Alors que «les postulants qui se sont engagés par la procédure directe sont parvenus à avoir leur visa d'immigration sans aucune difficulté». Façon pour eux de dire qu’«il y a opacité dans le traitement des candidatures par le cabinet Brunet avocats». Cependant, dans l'une des réponses qui a été formulée à l'un des plaignants, Patrice Brunet avait soutenu que «des actions importantes sont actuellement poursuivies auprès des instances d'immigration pour remédier à la situation». Aussi, les plaignants n'ont pas été tendres avec le représentant de ce cabinet à Alger qu'ils ont traité de «non coopératif». «Nous dénonçons cet intermédiaire qui n'est pas à notre sens un digne représentant du gouvernement canadien». Toutes nos tentatives étaient vaines quant au contact avec ce responsable : «Il est à l'étranger, revenez à la fin du mois», nous a signalé sa réceptionniste. Par ailleurs, ces mécontents ont relevé beaucoup d'ambiguïtés dans le contrat d'honoraire de M. Brunet. Ainsi relèvent-t-ils : «Le cabinet met les clients devant le fait accompli par la signature à l'avance de cette convention.» Le délai de traitement des demandes de candidature n'est pas respecté, selon eux. Autre cas non précisé dans le contrat, selon nos interlocuteurs, celui des candidats décédés au moment du déroulement de la procédure. Il s'agit en fait, pour eux, de savoir si les ayants droits peuvent prétendre au remboursement. En attendant, ces plaignants, qui ont dû épuiser toutes leurs économies pour afin d'investir dans leur «projet», souhaitent l'intervention du gouvernement canadien pour y remédier dans les délais.

Source: http://www.elwatan.com/journal/html/2004/08/10/epoque.htm