Pour Lynda Thalie, un répertoire musical nomade ne vient jamais sans quelques pas de baladi.
L’artiste Lynda Thalie est la preuve que la multiplication des influences musicales entraîne l’enrichissement de la culture.

De passage à la salle Pierre-Legault, de Rosemère, samedi soir dernier, la chanteuse d’origine algérienne en a mis plein la vue et aux oreilles des spectateurs qu’elle a transportés de sa terre natale au Québec, en passant par l’Espagne, Cuba et le Portugal.

«Ce soir, permettez-moi de vous emmener en voyage. On va vous emmener entre le miel et le sirop d’érable», a lancé d’entrée de jeu la chanteuse qui a un jour déposé ses valises à Montréal pour ne plus en repartir.

Reflet de la nouvelle diversité culturelle québécoise, Lynda Thalie présente un spectacle hybride où elle marie avec grâce les sonorités nord-africaines à celle du Moyen-Orient, d’Amérique du Nord et de l’Europe.

Pieds nus, simplement vêtue d’une robe longue sensuelle et d’une écharpe gitane glissée sur ses hanches, on devine en la voyant que l’esprit nomade dominera le spectacle. Le terme Nomadia titrant en gros plan son quatrième opus, on ne risquait guère d’errer.

Et de fait, l’auteure-compositrice-interprète a rapidement fait place à Esmeralda avec ses chansons aux rythmes sensuels. Dans cette première de spectacle, l’artiste Thalie s’est permis un clin d’œil à la culture musicale de l’Andalousie, dont les influences se sont jadis entremêlées à celles des pays maghrébins.

Avec sa voix chaude et ses mouvements gracieux, la chanteuse se sent visiblement à l’aise dans cet univers de chansons qui proviennent surtout de ses trois premiers albums: Sablier, album éponyme, La rose des sables.

En passant par la France, la chanteuse s’est permis de revisiter à sa façon le succès de Nicole Croisille, Une femme amoureuse, nettement plus langoureux, et celui de Françoise Hardy, Mon amie la rose, qu’elle a enregistré avec son amie Florence K. Avec sa touche personnelle, l’artiste algéro-canadienne en a livré une très belle version tout comme celle de Sodade, la chanson popularisée par l’artiste de Cap-Vert Césaria Évora.

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