Rire la bouche pleine, voilà l’invitation lancée par Uncle Fofi pour son Couscous Comedy Show. Dans ce spectacle où le multiculturalisme est à l’honneur, les mets arabes partagent la vedette avec les humoristes de manière tout à fait inusitée.
Si au départ le spectacle se base sur un cliché assez énorme, force est d’admettre que la formule est efficace. Pour commencer, les spectateurs se font servir leur plat de couscous (savoureux) au son de la guitare de Kareem Medfai. Puis, le maître de cérémonie Uncle Fofi, alias Fares Mekideche, mène le bal avec confiance et enthousiasme.
Malgré un départ un peu lent (préparation des assiettes oblige), la foule s’anime à mesure que la faim s’apaise. L’humoriste Reda Saoui emballe l’assistance avec ses imitations délirantes de parents québécois, d’enfants criards et de voisins libanais. Ceux qui ne le connaissaient pas déjà ont sans conteste découvert un comique de haut niveau.
Puisque le Couscous Comedy Show aspire à abattre certaines barrières culturelles, ses organisateurs ne craignent pas de faire des choix audacieux. Tellement que la performance de Jessica Salomon, numéro entièrement en anglais, n’a jamais parue déplacée. Cette ex-avocate des Nations Unies devenue comédienne met de l’avant un humour à la fois attachant et intelligent.
Entre les performances, Uncle Fofi revient toujours à la charge. Ses intermèdes musicaux sont convaincants, son duo avec une chèvre l’est un peu moins. Qu’à cela ne tienne, les nombreux spectateurs attendent avec impatience l’arrivée sur scène d’Adib Al Khalidey. La tête d’affiche jouit d’une popularité croissante au Québec et on comprend vite pourquoi. Aidé d’un jeu énergique, son regard sur les relations humaines est perçant et tout en finesse. Un comique à surveiller.
Avec huit performances à l’horaire du Festival, la popularité du Couscous Comedy Show ne se dément pas. Bonne bouffe, bonnes blagues, bonne musique, le spectacle s’est taillé une place de choix dans le milieu de l’humour à Montréal et continuera certainement sur sa lancée.
Source: Journal Métro