Né d’une petite journée du livre, organisée en 1950 dans un hôtel, le Salon du livre de Montréal a élu domicile en 1978 au Centre d’exposition de la place Bonaventure, au cœur de la métropole du Québec. Parvenu à sa 34e édition qui se tient du 16 au 21 novembre, il est le plus important Salon du livre d’Amérique du Nord. L’an dernier, 950 stands ont accueilli 125 000 visiteurs venus à la rencontre de 1480 auteurs. Signalons que les entrées sont payantes avec quelques réductions et gratuités pour certaines catégories.

Cette année, la traditionnelle journée professionnelle, où le public n’a pas accès au salon, a eu lieu le 18 novembre. Moment privilégié d’échanges divers, les bibliothèques (environ 800 au Québec) y jouent un rôle important par le volume de leurs acquisitions.

Les trois prix qui récompensent chaque année les écrivains, les illustrateurs et les éditeurs seront décernés à la clôture du salon. Il s’agit des prix Marcel-Couture, Fleury-Mesplet et du prix du Grand public, particulièrement convoités du fait de leur prestige.
L’Algérie sera présente pour la première fois à ce grand rendez-vous grâce à un stand de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel. Douze maisons d’édition algériennes seront présentes sur cet espace avec environ 200 ouvrages relevant de tous les genres (romans, essais, beaux-livres). Il s’agit de : Apic, Alpha, Barzakh, Chihab, Dalimen, Dahlab, Dar El Othmania, ENAG, Gal Editions, Hibr, Lazhari Labter et Média Plus.

L’objectif de cette première participation est de promouvoir l’édition algérienne, d’évaluer ses potentialités sur le marché canadien du livre ainsi que sur le réseau de lecture publique et d’envisager des partenariats sur tous les plans : distribution, coéditions, traductions, organisation de manifestations littéraires, etc. La présence d’une importante communauté algérienne (environ 60 000 personnes, dont 85% de niveau universitaire) qui est, de plus, concentrée au Québec, rend ces perspectives réalisables. Les ressortissants algériens, qui commencent à compter leurs propres écrivains, sont très demandeurs de produits culturels algériens et constituent déjà un marché appréciable.

Cette année, le thème du Salon de Montréal est : «Le livre, machine à voyager dans le temps». Cela peut interpeller aussi ceux qui ont voyagé dans l’espace.

Source: El Watan