Qui a dit à raison que le diable est dans le détail ? Dans tous les cas, le dicton se confirme dès lors qu’un politicien essaye de nous donner plus de détails sur ce qu’il compte faire ….. Faire de nous et jamais pour nous.

Mario Dumont dont je disais le plus grand bien, a su profiter de la déconfiture de son rival autrefois maitre incontesté et incontestable de la représentativité et la défense des valeurs de la société Québécoise de souche, pour lui ravir la vedette.
Le brasier qu’il a allumé a suscité le plus grand défouloir à ciel ouvert traitant de la chose dite « accommodements raisonnables » .Il est devenu le boss de l’opposition officielle au parlement et conforté dans son rôle de pyromane en chef.
Celui qui a prôné le « retour aux sources » pour oxygéna-homogénéisation – uniformisation de la société Québécoise, une espèce de nouvelle arche aux allures d’Exodus ou n’embarquerons que les « Nous », vient d’être mis K.O, assommé par un direct au menton asséné par madame Pauline Marois.
Comme dans la boxe il ne faut jamais baisser la garder jusqu’au coup de sifflet final du dernier round. La politique est l’art de tous les retournements. Monsieur Dumont vient de l’apprendre à ses dépends.
Je disais aussi beaucoup de bien du Parti Québécois dont un ancien chef nous a accusé de l’avoir fait trébucher en 1995 et ruiner sa carrière en l’envoyant au chômage et non comme président d’un nouveau pays
À l’image de cette lionne qui marque son territoire. Madame Pauline Marois vient de rappeler à Mario Dumont qu’elle est toujours la propriétaire légale du fond de commerce dénommé Québec Inc., dont la mission faut-il le rappeler est la souveraineté Québécoise. Elle n’a nullement l’intention de céder quelques actions à un autre investisseur (Mario Dumont ou un autre) et encore moins de prendre un associé ou désigner d’indus héritiers

Fraichement intronisé à la tête du parti Québécois, Madame pauline Marois n’a pas attendu l’échéance des 100 jours de grâce, généralement accordés aux nouveaux politiciens élus. Elle vient de sortir la grosse artillerie pour contenir dans un premier temps « l’ennemi » en appelant à la mobilisation citoyenne pour la défense d’une identité en danger, et porter l’estocade finale en proposant une loi inique qui espère-elle la consacrera Jeanne d’Arc Québécoise Ca ne vous fait pas rappeler un peu la Bastille non?.

La voilà à nouveau sous les feux de la rampe (elle adore), Impliquée jusqu’au cou dans la cacophonie provoquée par son illustre collègue Adéquiste qu’elle déteste cordialement pour avoir essayé de lui ravir la vedette.
Le politicien comme la nature a horreur du vide, c’est pourquoi madame Marois a préféré l’adversité au silence. Son génie c’est d’avoir à elle seule la paternité (plutôt la maternité) du label de l’identité, plus accrocheur que celui des accommodements qui s’essoufflent à l’image d’un asthmatique..
Ce moment choisi n’est pas le fruit du hasard comme on a tendance à le croire naïvement, mais obéit à un timing politique précis pour que madame Pauline Marois rejoigne (elle aussi) par la très grande porte le club très select des pyromanes.
De mon point de vue il s’agit d’une tragi-comédie, un opéra sans Pavarotti (que Dieu ait pitié de son âme), ou chacun joue un rôle précis pour tirer le maximum de dividendes politiques et consolider ses acquits et son pouvoir. L’éternel perdant c’est toujours le mouton de panurge.
Les débats sur les accommodements raisonnables entamés sur les chapeaux de roues à cause de la surchauffe à blanc subie par la majorité dite de « souche » sont entrain de devenir incolores, inodores et insipides malgré le brio et le sourire sympathique des deux commissaires.
C’est les mêmes suppliques, les mêmes conjurations, les mêmes prières qui reviennent. C’est une impression de déjà vu, de copier-coller.
Après avoir « bouffé » du foulard islamique à toutes les séances (sauces) on a fini par épuiser les stocks de tissus avant même d’arriver à Montréal (métropole de la majorité hidjabiste) ou les troupes déguisées attendent de pieds ferme pour en découdre. Il ne reste rien à se mettre sous la dent pour agrémenter le menu et garder longtemps les convives à table, car les séances de thérapie de groupe ne sont pas finies et doivent se poursuivre jusqu’au dernier sou.

Elles doivent dit-on se poursuivre car le gros lot c’est 5 millions de dollars qu’il faut coute que coute dépenser. En continuant à déblatérer ainsi sur un bout de tissu dit « islamique » il finira par couter plus cher que la relique du Christ.

Wow il y a de quoi redresser toutes les usines textiles en faillite de l’Estrie ou de la Mauricie.
Pourquoi ne pas songer plutôt à financer un atelier de fabrication de hidjab à Herouxville? Ca créera de l’emploi et favorisera le rapprochement et la compréhension entre les communautés, au lieu de nous réunir pour du blabla et bouffer notre argent de pauvres contribuables ?.

Ce qui est presque certain, c’est qu’une fois le dernier sou ingurgité, il sera recommandé au nom de la liberté (qui ne peut interdire), au nom de la charte, au nom de tous les Dieux que le foulard sera autorisé dans les places publiques et non dans les places civiques ou l’inverse, C’est du pareil au même. L’important est de continuer à maintenir le flou pour en re-débattre une autre fois. C’est l’objectif du politicien soucieux de sa carrière qui ne veut pas pointer un jour à l’assurance chômage. .

Même la présence surmédiatisée de cette « méga star » d’un jour (l’alter ego catholique de djaziri) grand défenseur du « white power » qui lui aussi a parlé à Dieu pour l’accommoder n’a pu rien faire.

L’image est celle d’un petit village paisible de 1300 habitants tous cathos, perdu au fond du pays, représenté par un conseiller en contact avec le seigneur dont la mission sacrée est de préserver son « empire » cerné par les nouveaux barbares.

Dans la fiction c’est le scénario idéal pour un film B ou C (en tous les cas un navet) qui ne coute pas 5 millions de dollars quand même. Dans la réalité ni les appels pathétiques de ce maire à ses concitoyens, ni ses rappels bibliques n’ont eu d’effet pour réincarner les croisades.

La « ferveur » des premiers jours de tous les va-t-en-guerre contre cette immigration rebelle qui « ose » et ce foulard qu’ils ne sauraient voir, s’émousse au fil du temps. Après 3 séances nous sombrons dans l’ennui. Nous enterrons donc les accommodements et nous passons à l’acte deux : l’identité Québécoise..

L’identité Québécoise

En théorie, ce débat d’où nous sommes de facto exclus ne doit ne pas nous concerner (les minorités que nous sommes). Il s’agit d’une thérapie de groupe dispensée par ses promoteurs pour psychanalyser une majorité en mal d’identité et lui prodiguer des conseils pour avoir une meilleure estime d’elle-même.


Conseils et posologie

Ne pas sombrer dans la paranoïa et l’hystérie à la vue d’un foulard, d’un kirpa, ou d’une kipa. Ne pas avoir peur d’un barbu dont la pilosité prononcée rappelle un grizzli affamé du grand nord, ne pas crier au fantôme quand on croise une ombre masquée par un nikab .Ne pas avoir mal aux oreilles quand on ne comprend pas le dialogue entre deux immigrants etc.…Ce sont les principaux sujets traités et pour lesquels le Parti Québécois doit établir des prescriptions pour guérir les patients. En tablettes ou en sirop, cela reste à définir.

La tentative et l’échec

N’ayant cure de se faire traiter de xénophobe et de raciste, Madame Marois. maintien contre vents et marées le cap. Galvaniser la majorité de « souche » et se repositionner comme le messie sauveur, l’unique apôtre de l’identité Québécoise.

Le très controversé avant projet de loi sur l’identité Québécoise a eu le châtiment qu’il mérite. C’est le rejet en bloc et dans les détails par la « classe politique » y compris l’ADQ (quand même) et le mépris de 48% de québécois auxquels il faut ajouter les minorités issues de l’immigration.

Ce ne sont pas les gesticulations maladroites de madame Pauline Marois, ni son entêtement à nous faire à tout prix « gober » des vessies pour des lanternes, ni les refrains débités par cœur (comme des écoliers à la vieille d’un test de récitation) par ses députés qui nous convaincront du bien fondé de cette loi qui nous exclu en faisant de nous des citoyens de dernière zone. Nous préférons rester des citoyens de seconde zone. Nous sommes quand même moins mal lotis.

.Le parallèle fait avec la loi 101 (qui a soulevé une tempête en son époque) est le leurre politique de plus. C’est le délit et le corps du délit ensemble qui aideront n’importe quel juge à condamner cet avant projet de loi à perpétuité avant sa naissance.
La loi 101 concernait nos enfants pour qu’ils apprennent le Français langue nationale du Québec. La francisation de l’environnement et l’apprentissage jamais appuyé et financé des immigrants de leur nouvelle langue.
Aujourd’hui il ne s’agit plus de ca mais d’une loi pour octroyer ou refuser une citoyenneté à l’immigrant qui aura seulement 3 ans de grâce pour baragouiner en français.
Le comportement citoyen, les compétences, le travail, le patriotisme, l’amour du pays etc… seront des conditions insuffisantes pour prétendre à la citoyenneté Québécoise.
Le nouvel arrivant doit réussir aux épreuves de conversation en Français d’abord. Il devra ensuite jurer par tous les Dieux (c’est facile) qu’il admet l’égalité homme/femme et qu’il respecte la laïcité (encore facile).
Le seul Hic est le contenu des épreuves (à définir par les stratèges du Parti Québécois) .Le candidat sera –t-il recalé et attendre 3 ans de plus s’il confond un adjectif et un substantif? Sera –t-il citoyen même si son français est désastreux (comme celui de la majorité) mais lui accordera –t-on les circonstances atténuantes à cause d’un accent trop près et pas loin de celui du lac saint jean?
Je pose toutes ces questions pour ne pas être pris au dépourvu moi-même le jour de l’examen. Je vis au Québec depuis presque 20 ans et voudrai ajouter à mon palmarès la nationalité et le passeport d’un pays et d’une citoyenneté en devenir.
Ni ma citoyenneté Canadienne, ni Jules Ferry dont j’ai fréquenté l’école pendant 20 ans et parlé la langue depuis 50 ans ne m’ont aidé à quitter mon statut de citoyen de seconde zone dont la seule activité sérieuse à laquelle on m’a réduit et confiné est la gestion de mon éternelle carrière d’immigrant reçu. Pour ma carrière professionnelle c’est juste un détail .Il s’agit d’une succession sans intérêt de petits boulots réservés aux surdiplômés immigrants qui châtient bien le français.

Moralité, fiction et conclusion

À l’inverse de tous mes amis déçus. De ces Néo-Québéco-pessimistes, je commence à faire de la stratégie politique pour tronquer ma peau de mouton contre celle du loup (j’espère faire partie un jour de la meute).

J’ai décidé de saisir cette opportunité, cette chance inouïe que présente pour moi cette loi afin de m’en sortir définitivement et gagner mon statut de citoyen à l’identité Québécoise incontestée. Mon cerveau maintenu malgré moi en hibernation et en mon petit pousse en congélation depuis 20 ans me conseillent de sauter dedans même par effraction et sans invitation. Moralement c’est fait.

Je suis donc de tout cœur avec cet avant projet de loi sur l’identité. Je l’appuierai de toutes mes forces et ferai comme pour n’importe quelle élection l’effort pour sensibiliser et convaincre les frileux. Nous devrons tous comme un seul homme nous mettre derrière notre Jeanne D’arc Nationale entourée de sa garde prétorienne pour que cette nouvelle loi soit adoptée.

Nous n’aurons (je suis certain) rien à perdre mais tout à gagner. À l’issue des épreuves de Français que subiront 7 millions de Québécois, Nous réussirons haut la main. Nous cartonnerons. Nous ferons même des jaloux et nous réaliserons enfin ce fantasme d’être citoyens à part entière de ce merveilleux pays que nous aimons tant. Il y’aura comme dans tous les combats des perdants au nombre de 5 millions à mon humble avis (qui pour une fois ne seront pas des nôtres).

Ce sont les 2.5 millions d’indus citoyens illettrés qui devront être destitué manu militari de leur citoyenneté car ils n’ont fait aucun effort pour lire écrire et parler le Français correctement, malgré le fait qu’ils soient natifs du pays. Les autres 2.5 millions qui parlent un mauvais Français, conserveront leur citoyenneté en faisant la promesse de retourner illico presto à l’école (y aura plus de postes de travails à combler).Les 2 millions qui restent et dont je ferai partie seront des citoyens à part entière .Mon bonheur sera total car enfin on m’identifiera comme un « Nous » par opposition à ces malheureux 5 millions de « EUX ».

Un grand Général d’un grand pays a dit un jour : « Devant la grandeur de la France je n’ai de cesse à constater la petitesse des Français ».Devrions nous dire aussi : « Devant la grandeur du Québec devrions nous sans cesse supporter la petitesse de nos politiciens? »