Les immigrants de tous bords avec une palme particulière aux musulmans encore et toujours et les juifs orthodoxes dont on a du mal à s’accommoder de la présence.
La manipulation par les médias lourds est tellement grotesque que cela suscite en nous non pas l’indignation mais une parfaite indifférence. Depuis 2001 nous avons développé des anti-corps efficaces contre la diabolisation et notre système immunitaire fonctionne bien.
Toutes les émissions (ou presque) de la télévision et de la radio consacrant un débat autour de l’islam et des musulmans s’évertuent à donner la pire des images de cette religion et ses communautés.
Quels sont les critères de choix et de sélection de ces candidats autoproclamés (par les journalistes manipulateurs) représentants des communautés musulmanes, dépositaires légaux de la foi et agents immobiliers d’Allah à temps partiel ?
L’autoproclamé (par les médias) représentant d’Allah et des musulmans invité sur le plateau de télévision doit toujours correspondre à un personnage lugubre au physique rébarbatif , au visage effrayant et à la connaissance très superficielle.
L’accoutrement ridicule (excusez le pléonasme), le balbutiement du verbe et l’expression d’une pensée archaïque et réfractaire sont l’image parfaite du zombie de service dont le rôle (Malgré lui) est d’offrir plus d’arguments et d’armes à nos détracteurs en suscitant plus de méfiance et de peur. Bingo c’est en plein dans le mille.
Orsen Wells dans son émission radiophonique annonçant l’invasion de l’Amérique par les Martiens le 10 octobre 1938 a fait bien des émules dans le Québec d’octobre 2007.
En conséquence la majorité Québécoise de « souche » s’organise comme un seul homme pour faire face et mettre en déroute ses envahisseurs Musulmans. Les pyromanes en chef quand à eux font comme les généraux italiens de Mussolini : « Armons nous et partez ». C’est le grand art de la pyromanie et la pyrotechnie politico médiatique.
La peur c’est le commerce d’avenir des politiciens démagos-xénos- qui font fonctionner seulement la partie extrême droite de leur cerveau.
Comme pour les technologies immatérielles (c’est de la matière grise à l’état pur) la peur sera bientôt cotée en bourse en souhaitant pour notre part que les portefeuilles soient gérés par Norbourg Inc.
L’amalgame
Devrions rappeler encore (ou faire l’économie de la salive) qu’il est totalement absurde et réducteur de confondre une religion avec une minorité d’intégristes autoproclamés représentants d’une communauté qui ne les a ni élu ni désigné. L’imam n’est pas l’équivalent de l’Évêque dans l’église. En islam le clergé est inexistant et l’imam auto désigné représentant n’exprime que sa propre opinion et n’engage que sa personne.
Ceci dit, il n’y a pas que la majorité Québécoise dite de « souche » qui est indisposée par l’ostentation des signes religieux et leur présence dans les lieux publics .Elle ne peut la revendiquer à elle seule et en faire un monopole pour légitimer ses contestations- revendications et nous diaboliser à tort.
Nous sommes tous concernés surtout l’immense majorité des musulmans qui est confondue à dessein avec ses intégristes (qui font le jeu de nos contradicteurs) et accusée de crimes jamais commis.
Nous persistons et signons pour exiger que la sphère publique soit préservée et expurgée de toute interférence religieuse .La seule tolérance qui doit prévaloir sera la tolérance Zéro pour toutes et tous.
Un brillant intervenant de Saint Jérôme s’est donné l’effort et la peine de consulter le dictionnaire .Son Eureka est : « Taliban égal Islam ». Par analogie tous les Musulmans sont des Talibans.
Il s’interroge alors : « Pourquoi aller faire la guerre en Afghanistan puisqu’ils sont ici dans la belle province ». Cette ignorance doublée de haine est un appel au meurtre. Heureusement que Monsieur Taylor est intervenu pour tempérer les ardeurs de notre va-t-en guerre et lui expliquer la signification du substantif « Taliban ». Merci.
Une autre citoyenne qui adore le bon café de Tim Horton a déserté ce commerce car la vue d’une serveuse avec un foulard sur la tête la fait rentrer en transe car elle n’aime pas le café (.. islamique) servis par cette musulmane.
D’autres intervenants de Rimouski dont nous ne doutons ni de la gentillesse, ni de la générosité, ni de la sincérité, conscients du dépeuplement de leur région se déclarent prêts à accueillir leur quota d’immigrants.
À croire que l’immigrant est juste une marchandise qu’on peut acheminer au gré des besoins d’un endroit à un autre.
Comme on le remarque en terme de débats ca vole très haut au sein du bon peuple. Nous devrions immortaliser certaines interventions et les consacrer éternellement dans le panthéon de la bêtise humaine ou les intituler les Picasso de l’ignorance et de la stupidité.
On la remarqué à travers les différents forums, la stratégie a bien fonctionné. Les promoteurs ont déjà tiré les dividendes politiques de cette diabolique mise en scène. Dans l’intervalle le peuple, le bon peuple a qui on a donné un os à croquer a trouvé le lieu idéal pour se mettre à nu dans l’immense défouloir grandeur nature que sont les forums organisés par la commission Bouchard / Taylor. La récréation va bientôt se terminer au coup de sifflet de ses promoteurs.
Si au départ, cette grossière manipulation était imputable à Monsieur Mario Dumont à la veille des élections. Le voilà aujourd’hui contraint et forcé de partager le monopole de la défense de la culture Québécoise de « souche » avec un poids lourd de la politique provinciale, en l’occurrence Madame Pauline Marois fraichement élue députée à Charlevoix. Si à date elle s’est abstenue de faire des déclarations, il nous reste en mémoire les propos d’un « ex » chef du parti québécois en 1995 pour qui la déroute électorale sur la souveraineté était la cause des allophones et de l’argent. Traduit en langage de monsieur et madame tout le monde : les immigrants et les juifs.
Ce combat d’éléphants dont l’objectif inavoué est l’accaparement de plus de voix sera-t-il féroce entre les protagonistes ? Qui des deux leaders excellera dans l’instrumentalisation de la peur, la division des rangs et la démagogie pour se positionner comme le messie sauveur de la société québécoise de ‘’souche’ soudainement habitée de paranoïa collective et pas trop loin de l’hystérie ?
Ou à l’inverse vivra-t- on une espèce de paix des braves entre les deux leaders appelant à plus de calme et de retenue car les débats dérivent et prennent des allures de procès public des minorités québécoises dont chacun aura quand même besoin le temps venu pour grossir son urne?
Les échéances électorales pouvant survenir à n’importe quel moment.
« Eux » et Nous
À l’exception de quelques rares intervenants lucides et intelligents qui ont osé rappeler la dangerosité d’une société fracturée et divisée entre « Eux et Nous », car il n’y a ni « Eux » ni « Nous » mais une société Québécoise riche de sa diversité, fière d’elle-même et de ses minorités, ouverte et démocratique, offrant l’égalité des chances à tous ses citoyens de toutes origines.
La majorité par contre s’est confinée à l’anecdote pour dénoncer « les autres » dont elle a du mal à s’accommoder et dont la seule vue dérange. Là il ne s’agit plus de discourir sur les accommodements raisonnables mais de jeter l’opprobre sur d’autres québécois dont le seul tort est qu’ils sont venus d’ailleurs. Cela s’appelle du Racisme primaire, de la Xénophobie tout court. Il n’y a pas d’autres définitions comme se plaisent maladroitement certains s’en défendre en rappelant quand même leur tolérance. Les minorités ne veulent pas de cette tolérance empoisonnée, distillée selon les humeurs et les conjonctures comme s’il s’agissait de charité. Les minorités veulent du respect point. La tolérance gardez la.
« Eux » On les appelle encore et toujours « immigrants » (péjorativement ce sont des importés) même s’ils sont là depuis 5 générations.
Ils resteront italiens, arabes, grecs, haïtiens, juifs, indous, chinois, etc. tant qu’ils n’ont pas renié leurs origines, abandonner leur langue, oublier leur culture et se fondre dans la masse.
Les exemples des peuples qui font un travail de mémoire sont légion. Les Acadiens ont fait survivre la langue et la tradition de leurs aïeux dans la lointaine Louisiane Anglo-saxonne en dépit de leur isolement dans l’océan anglophone. La culture pour un peuple serait ce qu’est la moustache pour un chat ou les nageoires pour un poisson.
N’en déplaise à notre majorité de « souche », La culture d’origine de l’immigrant est ce qu’est le code barre pour un produit qui garanti sa traçabilité. Elle continuera à être transmise de père en fils et de mère en fille. Ni les intimidations, ni les les assimilations forcées, ni le temps, ni l’oubli ne pourront effacer de sa mémoire un bagage identitaire et génétique.
Pourquoi s’acharner inutilement lors de ces débats à exiger des immigrants comme préalable pour être reconnus d’assimiler la culture locale comme s’il s’agissait d’une potion magique sous forme de comprimés à avaler 2 fois par jour pendant 3 ou 6 mois ?
Parler Français est un autre incontournable pour jouir de la reconnaissance citoyenne.
Un immigrant qui arrive au Québec a-t-il pour préoccupation première de nourrir, scolariser et subvenir aux besoins de ses enfants et de sa famille en décrochant un emploi ou d’aller à l’école apprendre une langue qui ne lui sert pas à grand-chose car on parle Québécois et pas français dans la rue?
Pour l’anecdote : Dans un bus que je prenais, j’ai été témoin malgré moi d’une scène cocasse et surréaliste. Deux jeunes passagères reconnaissables à leur accent Français ont été malmenées par le chauffeur car elles n’arrivaient pas à comprendre le fonctionnement des nouvelles machines pour payer leur ticket et encore moins l’explication du chauffeur (qui parlait français …). En guise d’aide et d’explication il leur dit : « hey les trente sous icitte et les Louny icitte ». Il revient à la charge furieusement on ajoutant : « tabarouete restez pas devant la porte, tassez vous de bord, avancez en arrière. » J’ai du intervenir pour aider les deux malheureuses passagères. Notre chauffeur a clôturé le tout par : « Ostie maudit français ». Il s’agit bien de françaises et pas de chinoises ou de martiennes. Elles n’ont rien compris. Leur parlait –il en Français ou devrait-on les envoyer en urgence à l’école pour parfaire la langue ?
Même au prix de tous les reniements les immigrants resteront « les autres » car il est impossible à quelqu’un de changer les gènes de sa grand-mère et se mettre à raffoler immédiatement de poutine, de sirop d’érable et de sacrement.
Pour conforter cette majorité et la rassurer devrait- on ajouter aux critères de sélection à l’immigration (déjà exigeants) une autre condition obligeant les candidats reçus à confirmer l’abandon de leur culture et leur religion avant l’embarquement dans un avion à destination de Dorval?? Ainsi le Québec cessera d’être cette chaleureuse terre d’asile et d’accueil pour devenir le premier laboratoire au monde ou on pratique la chirurgie de l’amnésie pré-embarquement au grand bonheur et plaisir de la majorité dite de « souche ».
Un intellectuel Québécois disait : « Au Québec il y a une élite et des payeurs de taxes ». Le Québec d’en haut représenté par l’élite instruite, politisée avec une culture universelle est totalement différente du Québec d’en bas constitué par la masse qui à chaque circonstance se dit fière de sa « QUÉBEC-OISITÉ » et de sa culture.
C’est cette masse que nous côtoyons et avec laquelle nous partageons la quotidienneté, car pour le moment le Québec d’en haut est verrouillé à double tour pour les minorités.
La mort decretée de l’autorité Morale
La révolution tranquille entamée dans les années soixante avait pour objectif primordial l’émancipation de la société Québécoise, son basculement dans la modernité et sa libération du « joug » de l’église conservatrice.
Cette révolution supposée tranquille s’est transformée en Tsunami qui a englouti l’église catholique, emportant dans ses eaux tout ce qui peut rappeler les enseignements de la foi chrétienne qui, malgré ses contradicteurs constituait la seule autorité morale gardienne des traditions et des valeurs judéo-chrétiennes.
L’omniprésence et l’omnipotence de feue l’église ont été remplacée par la liberté et le libre arbitre. Les églises autrefois temples de Dieu ou on prêchait la bonne parole sont mises en faillite et soumises à la spéculation foncière et immobilière au grand bonheur et du portefeuille des spéculateurs de tout acabit. Certaines d’entre elles ont été transformées en condos ou autres à Montréal. Ce n’est ni le musulman, ni le bouddhiste, ni le catholique ou l’orthodoxe venu d’ailleurs qui comprendra.
Ainsi donc les traditions qui sont le fondement de la culture n’existent presque plus. La société sous prétexte de laïcité est devenue païenne (ce n’est pas un reproche), individualiste avec pour crédo : chacun pour soit et Dieu pour moi.
- À Noel, les cadeaux, les beuveries et les orgies gastronomiques ont remplacé la messe de minuit.
- À Pâques les œufs et le pain ne sont plus fabriqués et distribués aux enfants par les grand-mères car la famille traditionnelle a volé en éclat. Elle est monoparentale, recomposée, constituée de couple de même sexe avec ou sans enfants.
- Les jeunes se suicident en masse après le décrochage scolaire et la marginalisation.
- Les aïeux sont cachés dans des mouroirs appelés par euphémisme et pour se faire bonne conscience des « résidences soleil ».
- La pédophilie a pénétré l’église et les foyers grâce à internet.
- L’inceste est presque toléré et leurs auteurs sont à la une des journaux comme des Rock stars aidés par une flopée de psychiatres qui nous font comprendre le comment du pourquoi de la chose et demander des soins et des circonstances atténuantes aux juges.
- Le système judiciaire est fait non pas pour punir les criminels mais à préparer leur réinsertion.
- Le mariage traditionnel est un souvenir qu’il est inopportun de rappeler à nos jeunes. On préfère la compagnie des chats, des chiens et même des reptiles plutôt que celle d’une épouse et des enfants.
- La charité prend des allures de shows. Ce n’est plus la main discrète qui donne l’aumône, mais les méga- guignolées qui se déroulent dans nos artères et nos rues avec des clowns qui collectent de l’argent.
- Les soupers bénéfices ne se font pas en direction des plus pauvres d’entre nous mais pour alimenter la caisse de politiciens et autres puissants du moment.
- La Saint Jean Baptiste est instrumentalisée politiquement pour être la foire des séparatistes et non pas la fête nationale de tous les Québécois.
La blonde - le chum - le char - la caisse de 24 - la poutine - le hot dog - les canadiens de Montréal - le bingo - le Lotto - l’argent - le sexe - le pot -le tatou- occupation double- les bougons -Elvis Gratton etc.
Est-il sérieux de confiner la culture Québécoise à ces énoncés indigents qui font pitié ? Certainement pas. La culture Québécoise est à mille lieux de ces clichés et stéréotypes. Gilles Vigneault, Félix Leclerc, Claude Dubois pour ne citer que ceux là ont fait du Français un art de vivre et de la langue une poésie. Il n’y a que les idiots qui sont épatés par le vernis d’un tableau que par la toile elle-même.
Pour clore ce chapitre relatif à la culture, nous disons à notre majorité que si elle a fait le choix libre et volontaire de l’amnésie, de l’oubli de son histoire, de sa religion, de ses traditions etc.… rien ne saurait l’autoriser à exiger des autres minorités Québécoises à faire de même pour leur accorder la reconnaissance et les intégrer.
Quand aux valeurs dont notre majorité targue se prévaloir, elles ne sont l’exclusivité d’aucun peuple ni aucune religion. Elles sont la richesse de toute l’humanité et sont pratiquées dans les confins les plus éloignés de la planète.
C’est malheureusement la perte de deux valeurs essentielles : La liberté et la démocratie qui a poussé bon nombre d’entre nous à quitter nos pays d’origine et faire du Québec notre patrie de substitution.
Nous avons déjà donné ce que nous avons de plus cher à notre nouveau pays. Notre amour et nos Enfants.
Quand à nous qui portons notre bagage identitaire d’origine, de grâce soyez indulgents envers nous, ne nous demandez pas plus.
Nous avons déjà fait un effort surhumain en apprenant à murir dans la glace à défaut de soleil.