Au petit jour de ce mercredi 13 juin 2012 à Montréal, Dieu a rappelé Omar Zeggane, un brave qui rejoindra par Sa Volonté ses prédécesseurs. Il est né le  12 avril 1956 à Larbâa Nath Irathen dans la wilaya de Tizi-Ouzou.  Il est parti comme ces vérités qui planent à jamais, ces vérités tues parce que leur révélation fera tellement bien et que certains cachent.



Si la mémoire de l’Algérie est sérieusement altérée, l’histoire de cette patrie pour laquelle il s’est offert se rappellera demain de cet Homme qui a payé par la case prison et son corollaire la liberté son sacrifice, son engagement pour les autres.

Oui, d’aucuns se diront voici un hommage laudateur rédigé par un scribe flagorneur qui, comme les autres, fait l’éloge d’un inconnu et rapproche douteusement son année de naissance de celle du Congrès de la Soummam.  Ses compagnons et certains de ceux qui ont connu Omar Zeggane en éclaireront les lanternes que l’infamie et l’incurie qui sévissent en Algérie ont éteintes.

Les étudiants des années 1980, les militants et les fondateurs de la première ligue des  droits de l’homme témoigneront que cet Homme, qu’Omar Zeggane est de la trempe des révolutionnaires, probablement décus, qui sacralisent la discrétion. 

En laissant les témoignages sur le parcours politique du défunt à ses amis que sont les El Kadi Ihsane, Nordine Ahmine, avocat au barreau de Laghouat et tous les autres, votre serviteur a découvert Omar Zeggane dans un travail sur quatre années sur la troupe Debza.

Omar Zeggane qui s’est expatrié au Canada depuis 2004 était au centre de plus trente interviewes et  discussions réalisées autour de cette troupe au point où l’auteur de ce travail, non encore publié, s’interroge à ce jour sur le volume  réel de cet illustre Algérien.

Au Canada, à Montréal, la découverte et c’en est une, de l’homme m’a révélé son immensité faite de discrétion, de modestie et d’une GÉNÉROSITÉ infinie. Son foyer, avec Samia, est ouvert à toutes et à tous, sa main est tendue, son argent aussi. 

Dans les affres de l’exil, ses pensées ont été toujours pour les autres comme Redouane Osmane. Les discussions autour du syndicat des enseignants, du  CNAPEST, de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, du cheminement de l’Algérie étaient ses sujets passionnels.

Bis-repitita, par respect et amitié et surtout pour l’histoire vraie, son parcours qui est passé Bordj Badji Mokhtar est laissé pour ses compagnons.  A Montréal, écouter les mots de la nostalgie chantés par des artistes algériens comme Idir ou Mouloud Assam étaient les  moments lancinants  que nous avons partagés maintes fois. Les derniers échanges audibles avec Omar ont porté sur ce que disait son cœur pour les siens.

Sa famille en Algérie a notre compassion. La nôtre va aussi et surtout à ses amis, ses vrais.  De grâce, Omar Zeggane aimait  la vérité. Dites-là entière et il sera heureux.


Pour la circonstance, sa famille est accompagnée par les amis proches en les personnes de Abdelmalek Kara, Ali Ihaddaden, Tahar Moussaoui, Ahcene Ziani et membres de la famille.

Les funérailles d’Omar Zeggane sont célébrées ce jour (9341 Av Justine Lacoste, Anjou QC H1J2P1) et sera mis en terre demain à Laval