La direction des douanes avait reporté l’application de l’instruction d’enlever le voile, sous la montée des protestations et les réactions au Parlement. Mais l’administration s’est ressaisie et a commencé à faire pression sur les douanières qui refusent de se plier à la décision.
L’administration des douanes a entrepris d’exécuter les menaces de sanction des douanières qui ont refusé d’obtempérer à la décision du directeur général qui instruit d’ôter le voile, une mesure qui s’inscrit dans le cadre de l’obligation du port de l’uniforme inhérent à la fonction.
La direction des douanes avait reporté l’application de l’instruction d’enlever le voile, sous la montée des protestations et les réactions au Parlement. Mais l’administration s’est ressaisie et a commencé à faire pression sur les douanières qui refusent de se plier à la décision.
Pour faire face à ce développement de la situation, les agentes des douanes concernées ont organisé, hier, au sein de la direction générale, un sit-in de protestation, suite à la décision du directeur de l’administration générale, Djazouli Boudjeltia, de mettre fin au délai supplémentaire qui devait expirer le 7 novembre prochain et appliquer la décision verbale à partir d’hier, mardi.
Ces mesures considérées comme «un marchandage inacceptable» par les concernées sont accompagnées de menaces de suspension immédiate en cas de non obtempération. Les pressions ont commencé, dimanche 10 octobre, sur les agentes de l’aéroport Houari Boumediene qui, pour se couvrir les oreilles et les cheveux ont troqué les khimars contre des bonnets à la réprobation des supérieurs leur demandant de s’en tenir au couvre-chef règlementaire.
L’administration a intensifié les intimidations en brandissant la menace du licenciement et du renvoi définitif du corps des douanes. Quelques protestataires affirment avoir reçu des demandes insistantes écrites, prélude, selon elles, à la constitution d’un dossier pour les mener devant le conseil de discipline qui devra trancher sur leur sort. Le directeur général des Douanes a même refusé de recevoir et d’écouter les doléances de la délégation des agentes voilées.
De surcroit, la direction a notifié que toute demande actuelle de congé quel qu’il soit, ou d’absence momentanée sera rejetée, mesure considérée comme moyen de pression pour leur éviter aux douanières de se soustraire à la décision par ce choix car il n’existe aucun motif pour empêcher un travailleur de prendre un congé, selon les protestataires. Les rebelles qui ont décidé de se révolter contre le syndicat qui, selon elles, ne les a pas défendues, en ont accusé le secrétaire général d’être de mèche avec la direction.
Echorouk a tenté d’obtenir une déclaration du directeur général des douanes, mais en vain.
Source: Echoroukonline