Salah Bourezak, un Algérien d'origine établi à Granby depuis 2001, s'est donné pour mission de "perpétuer la langue arabe à travers les ères". Depuis novembre, il enseigne sa langue maternelle aux enfants. Et il espère pouvoir bientôt le faire avec les adultes.
Celui qui était ingénieur de projets dans son pays d'origine a réservé un local au cégep de Granby pour y donner des cours, le dimanche. Trente et un élèves répartis dans des niveaux différents débutant, intermédiaire et avancé s'y rendent pour une leçon de deux heures. Une session de 30 semaines coûte 240$.
Pour l'instant, seuls des enfants dont au moins un parent a l'arabe comme langue maternelle sont inscrits.
L'ambassade d'Algérie à Ottawa fournit gratuitement des manuels scolaires à M. Bourezak.
L'Algérien d'origine a l'ambition d'enseigner aux adultes de Granby dans un avenir rapproché. "Mais il faut qu'il y ait un certain nombre de personnes intéressées. Avec dix à quinze personnes, ça peut fonctionner, avance-t-il. Et il faut qu'un programme spécial soit mis sur pied pour les adultes."
Le Granbyen d'adoption assure que ces cours ne s'adressent pas uniquement aux 150 familles arabomusulmanes de Granby. "L'école est ouverte à tout le monde sans exception, fait-il valoir. Et nous mettons tous les efforts nécessaires pour que les gens apprennent." Salah Bourezak soulève que 530 millions de personnes dans le monde maîtrisent la langue arabe, qui a un alphabet de 28 lettres et qui s'écrit de la droite vers la gauche. "Et certaines lettres n'ont pas la même graphie lorsqu'elles sont placées au début, au milieu ou à la fin d'un mot", détaille l'enseignant.
Mais à coeur vaillant, rien n'est impossible, soutient M. Bourezak. "Dès qu'on s'y met, tout baigne dans l'huile", assure-t-il.
Source: La voix de l'Est - Granby