L’un des fils de l’ancien P-DG de Sonatrach, mis en cause aux côtés de son père dans le scandale du groupe qui ne cesse de défrayer la chronique, apporte de nouveaux éléments au sujet de la dilapidation des deniers publics. Bechir Fawzi, l’ainé de Mohammed Ameziane et ingénieur en informatique de son état, a indiqué avoir passé un contrat de partenariat avec la société Contel à hauteur de 200 actions dont le montant, estimé à 10 millions l’action, n’a pas été transféré.

 

Ces déclarations ont été faites lors de la dernière séance des auditions devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed, qui a entendu quelque 14 accusés dans l’affaire Sonatrach. Nos sources ont indiqué qu’il était question cette fois-ci de définir la responsabilité et les charges retenues contre chacun des mis en cause, concernant la dilapidation de deniers publics, le détournement et le blanchiment d’argent qui ont occasionné de lourdes pertes.

Mohammed Rédha, second fils de l’ex patron de la compagnie nationale, a quant à lui rejoint la société dès son retour de France en obtenant 480 actions sans contrepartie. Il a commencé à travailler avec la société italienne en tant que conseiller avec une rémunération mensuelle de 14 millions de centimes, afin de servir d’intermédiaire avec son père au sujet des 28 millions d’euros que devait la société italienne à Sonatrach… une affaire qui a ralenti nombre de projets dans le sud.

En tant que témoin à la barre, le directeur général du partenaire allemand a précisé que la signature du contrat entre Sonatrach et son groupe est intervenue après une demande formulée par la société dans le souci de sécuriser les équipements de contrôle et de protection. Il a ajouté que l’offre a été acceptée vu son importance sur le plan technique, et que la condition de Sonatrach était un partenariat entre les deux parties à travers la signature en 2006 de cinq contrats portant sur les infrastructures de Hassi Messaoud. Parallèlement, l’enquête a révélé que le président du groupe Contel Algérie a acheté une villa à 560 000 euros à Paris pour l’épouse de l’ancien P-DG de Sonatrach afin qu’elle demeure à l’étranger pour des soins, au regard de l’amitié qui lie les deux familles.

L’enquête a révélé l’existence de projets dans l’énergie et les mines qui ont fait l’objet de marchés de gré à gré sans avis d’appel d’offres, tel celui de la création d’un système de contrôle et de protection électronique passé entre Sonatrach et un groupe allemand, d’une valeur de 19 millions d’euros, revu à 15 millions d’euros. La même société étrangère a été chargée de restaurer le siège annexe de Ghermoul à 80 millions d’euros en plus de la réalisation d’un complexe industriel à Hassi-Messaoud et la signature de trois contrats pour équiper des structures des puits d’extraction d’un système de contrôle.
Selon les informations d’Echorouk, le P-DG, Mohamed Meziane, lors des auditions préliminaires, a pointé du doigt l’ex-ministre Chakib Khelil. En effet, il aurait déclaré que tous les marchés de Sonatrach de gré à gré avec des sociétés étrangères, ont été conclus avec l’accord de Chakib Khelil qui, le 14 janvier 2005, a donné l’instruction de prendre les mesures nécessaires à la sécurité des sièges et logements qui relèvent de Sonatrach, à la suite de quoi fut signé le premier contrat de gré à gré le 12 juin 2006.

Source: Echoroukonline.com