Le consulat général d’Algérie à Montréal va prendre en charge les frais de rapatriement de la dépouille de Abdelmadjid Zaoual, un Algérien de 56 ans décédé au début du mois suite à une crise cardiaque, a-t-on appris auprès de Abdelaziz Sebaa, le consul général.

Originaire de Annaba, il a été découvert mort par le propriétaire de l’appartement qu’il occupait seul à Montréal. Aussitôt alerté par les services de polices, le consulat général d’Algérie à Montréal a entrepris la procédure d’usage via le ministère des Affaires étrangères pour retracer la famille du défunt en Algérie. Le défunt étant immatriculé au consulat, la procédure pour retracer sa famille a donné ses fruits. Celle-ci a été retrouvée en Algérie et a émis le vœu de rapatrier la dépouille. Son frère a contacté samedi dernier le consulat. Abdelmadjid Zaoual, qui vivait seul, n’avait pas, apparemment, de contacts avec la communauté algérienne de Montréal, ce qui a donné un cachet particulier à l’affaire. Car certains craignaient de le voir, peut-être, enterré au Canada ou incinéré contre sa volonté. Au consulat, on affirme être « habitués » à traiter ce genre d’affaires (décès et rapatriement de dépouilles). « Je suis en ce moment en train de traiter le cas d’un autre Algérien décédé accidentellement, et celui-là n’est pas immatriculé », a affirmé Abdelaziz Sebaa. Dans un communiqué à propos de cette affaire, « le consulat général rappelle que ces procédures obéissent à la réglementation en vigueur relative à l’exercice de la mission de protection consulaire des nationaux à l’étranger. Il précise que dans pareil cas toute aide des membres de la communauté pour l’identification, la localisation et le soutien à la famille est la bienvenue ». Le rapatriement du corps coûterait entre 6500 et 7000 dollars canadiens qui seront pris en charge par le consulat général, dans ce cas particulier. Les consulats qui se doivent de prêter assistance aux citoyens à l’étranger ne sont pas tenus d’assurer une prise en charge financière en cas de problème. Selon la disponibilité des moyens financiers et au cas par cas, une aide peut être dégagée. Mais en général, la communauté organise des quêtes. A Montréal, « la prière du mort » sera célébrée aujourd’hui, lundi, et le rapatriement se fera mardi ou mercredi. Plus la communauté algérienne s’agrandit au Canada et plus les problèmes de financement du rapatriement des corps iront crescendo. La solution qui n’a pas encore fait son chemin dans la communauté se trouve dans « les assurances obsèques » qui permettent d’éviter d’ajouter un fardeau financier au deuil de la famille qui n’en a pas.

Source: http://www.elwatan.com/2006-05-15/2006-05-15-42556