L’Algérie représente un marché intéressant pour les opérateurs canadiens de l’industrie pharmaceutique et des équipements médicaux, a affirmé hier la directrice générale de l’Association des technologies de la santé (AITS) de Québec, Mme Nicole Bureau-Tobin.

«Le marché canadien ne représente que 2 % du marché mondial, nos compagnies sont donc condamnées à exporter et le marché algérien, qui est en plein expansion, est une aubaine pour nous», a-t-elle affirmé hier, lors d’une conférence tenue à l’occasion de la 9e édition du Salon international du médicament et de l’équipement médical (Simens), en présence du ministre de la Santé, M. Amar Tou, et de l’ambassadeur canadien M. Robert Peck.

Les Canadiens sont certes intéressés par les opérations commerciales, mais ils sont également prêts à établir des relations de partenariat pour apporter leur savoir-faire, a affirmé Mme Tobin qui a présenté un aperçu sur l’expérience de son pays dans le domaine des technologies de la santé, évoquant les possibilités de partenariat entre les opérateurs algériens et les membres de son association.

La conférencière a confirmé qu’il y a déjà des firmes qui ont manifesté leur intérêt pour un partenariat dans le domaine du médicament générique. Evoquant l’industrie technologique des équipements médicaux, objet de la conférence, Mme Tobin a assuré que cette technologie avancée a permis d’améliorer les soins d’une manière très nette.

Elle a indiqué que son pays compte près de 600 sociétés dans l’industrie de la santé, dont 98 entreprises spécialisées dans l’informatique médicale. Elle a précisé que 21 % de ces entreprises ont leur marché principal à l’extérieur du Canada.

L’ambassadeur canadien, M. Robert Peck, qui a profité de l’occasion pour annoncer la visite de son ministre du Commerce les 6 et 7 mai prochain, a parlé de l’assistance et du savoir-faire que les Canadiens peuvent apporter à l’Algérie dans le domaine de la gestion de la santé en introduisant les technologies de l’information et de la communication.

«Pour ce faire, nous devons étudier les besoins de l’Algérie en la matière». Le ministre de la Santé, de la Population et le la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, a annoncé, de son côté, que l’Algérie a lancé des appels à manifestation pour connaître les bureaux d’études qui peuvent apporter leurs aide et expertise dans le domaine de la gestion hospitalière.

Il a affirmé, par ailleurs, que le pays commence déjà à introduire les technologie de l’information et de la communication dans le secteur de la santé puisque un réseau Intranet reliant 93 instituts et CHU est déjà opérationnel. Il a expliqué que ce réseau sera utilisé pour enregistrer les pathologies du troisième âge, tels le cancer, le diabète et les maladies cardio-vasculaires, ainsi que les maladies à déclaration obligatoire.

«Ce réseau comptera plus de 899 points interconnectés d’ici à 2007», a-t-il assuré.

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