C’EST LE DOUX VENT chaud de Bab-El-Oued, la mythique et magnifique plage d’Alger,...

C’EST LE DOUX VENT chaud de Bab-El-Oued, la mythique et magnifique plage d’Alger, qui frappera le Corona les 6 et 7 avril, alors que Lynda Thalie présentera De neige ou de sable, le spectacle qu’elle a conçu spécialement pour la dernière édition de Montréal en lumière. « Une escapade entre le Sahara et le Québec, entre le miel et le sirop d’érable », lance Thalie. Une image qui correspond à merveille à la musicienne née à Oran, qui a grandi à Alger et qui a vécu la fin de son adolescence à Montréal. « Je suis la somme de toutes ces expériences et j’ai tenté de les intégrer dans ma musique. C’est pourquoi on y retrouve des sonorités de mon Maghreb natal, le lyrisme oriental et des formes de chansons typiquement occidentales », explique la chanteuse, fière de ses métissages musicaux.

« Tout est dans l’équilibre. Ça nous a pris un an et demi pour créer l’album, le temps nécessaire pour arriver au produit que nous voulions, ni trop arabique ni trop pop », rajoute-t-elle en se comparant à un cuisinier. « C’est comme dans une recette, les ingrédients sont à la portée de tout le monde mais c’est le dosage qui fait le succès. »

Musique et baladi
Et sa recette, les Québécois l’apprécient de plus en plus, si on se fie aux réactions que suscitent ses chansons aux parfums des Mille et une nuits. « Partout où je me produis, les chansons les plus populaires sont toujours celles aux accents arabisants. Ce sont les spectateurs qui m’ont demandé d’explorer mes racines », précise la chanteuse, consciente que la vague arabe qui frappe le Québec présentement pourrait être éphémère. « C’est possible, mais je crois qu’elle est là pour rester. D’ailleurs, si on écoute la musique pop américaine actuelle, on voit très bien que les sonorités arabes y sont plus présentes qu’avant », ajoute-t-elle.

« [Le spectacle est] un voyage dans mon univers. Une expérience où les chansons sont enveloppées d’éclairages et d’orchestrations atmosphériques », raconte-t-elle, en promettant un feu d’artifice de musique et de lumière.

Une balade dans son monde qu’elle espère aussi promener dans le reste du Québec, en France et même en Égypte, la Mecque de la musique arabe. « Il y a des possibilités, mais je ne peux pas en parler pour l’instant », conclut-elle en se croisant les doigts.


« Si on écoute la musique pop américaine actuelle, on voit très bien que les sonorités arabes y sont plus présentes qu’avant. » LYNDA THALIE

Source: http://www.metronouvelles.com